Greipel ravit le maillot de leader à Cancellara

L'Allemand André Greipel (Columbia) a tenu le coup sous une
chaleur suffocante en Catalogne pour remporter sa deuxième victoire
d'étape consécutive et s'emparer du maillot or de leader du Tour
d'Espagne aux dépens de Fabian Cancellara. Qu'il pleuve, comme à
Liège mardi, ou que tape un soleil de plomb (35 à 38°C), comme
jeudi entre Tarragone et Vinaros (174 km), Greipel est le sprinter
du moment.



Bénéficiant d'un bon travail d'équipe, le coureur allemand a aussi
su s'adapter, comme lorsque le grand sprinter qu'est le Belge Tom
Boonen a tenté de profiter de l'effort collectif des Columbia...
«C'est une des victoires que je n'oublierai jamais», a
déclaré Greipel, 27 ans et professionnel depuis 2005.



Il a remporté jeudi sa 17e victoire de la saison et a revêtu pour
la première fois de sa carrière un maillot de leader dans une
course à étapes. «L'équipe a fait un travail exceptionnel même
si l'un d'entre eux a eu un problème avec une roue, a poursuivi le
coureur allemand. Il fallait que je sois attentif et j'ai pris la
roue de Boonen, c'était le bon choix.»



Greipel, qui s'est élancé au départ du sprint final en troisième
position derrière l'Italien Daniele Bennati et le Belge Tom Boonen,
a fini par devancer tout le monde en passant en force sur la
droite.

«On me paye pour ça»

Au classement général, Greipel déloge Fabian Cancellara de la
première place. Le Suisse était leader depuis le contre-la-montre
individuel de la première étape. Le nouveau maillot «de oro»
devance désormais au classement général Boonen, de 6'', le Bernois
de 9'', et Bennati, de 17''.



L'Espagnol Oscar Freire, triple champion du monde, était l'un des
grands déçus de la première étape de la Vuelta en Espagne, après
quatre jours aux Pays-Bas et en Belgique et une journée de repos.
Freire est devenu incapable de s'imposer dans un sprint: «Je me
suis retrouvé enfermé. Mais je n'ai pas le même 'punch' qu'avant.
Je ne suis plus aussi jeune. Mais je dois réagir, on me paye pour
ça», a-t-il lancé un brin fataliste.



L'étape de vendredi, Xativa Xativa (177 km), propose un parcours
accidenté, avec beaucoup de montées et de descentes, même si cela
ne monte pas encore très haut. Mais suffisant pour s'abîmer les
jambes avant le début des grands travaux: un contre-la-montre de 30
km samedi et la première grande étape de montagne dimanche.



agences/alt