Juan José Cobo remporte la 19e étape à La Granja

Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne) a fait mieux que résister
aux dernières tentatives de ses adversaires, il a même accru son
avance en tête de la Vuelta, terminant 2e de la 19e étape derrière
son compatriote Juan José Cobo (Fuji).



En plus, le Néerlandais Robert Gesink (Rabobank), 2e à seulement
32'' au classement général avant cette étape, a vécu un enfer sur
les près de 180 km entre Avila et La Granja (centre), se ressentant
sûrement de sa chute de mercredi, et a perdu près de 5 minutes,
tombant à la 6e place à 5'30'' de l'Espagnol.

Un nouveau dauphin pour Valverde

Valverde a donc un nouveau dauphin, son compatriote Samuel
Sanchez (Euskaltel), qui a tenté le tout pour le tout dans
l'ascension du col de Navacerrada (1re catégorie, 1870 m) mais
Valverde, une nouvelle fois bien aidé par son équipe, a ensuite su
rivaliser tout seul.



Il s'est même offert le luxe de terminer 2e, remportant quelques
secondes de bonification. Ce qui porte son avance sur Sanchez à
1'26'', a priori largement suffisant pour gérer le contre-la-montre
de samedi à Tolède (27,8 km) même si Valverde n'est pas un
spécialiste de la discipline.

Bataille pour le podium

La bataille pour les deux autres places sur le podium s'annonce
intense, entre Sanchez (2e à 1'26''), l'Italien Ivan Basso (3e à
1'45'') et l'Australien Cadel Evans (4e à 1'59'').



"Je devais tenter le coup mais je n'avais pas non plus de
risques à prendre car la route n'était pas bonne et je ne pouvais
pas perdre la 2e place au classement général", a déclaré
Samuel Sanchez à l'arrivée. "L'écart avec Valverde est très
grand et en plus il est très fort".

Voie royale pour Valverde

"Moralement ça va bien même si je suis un peu nerveux",
a affirmé Valverde. "Il est difficile d'imaginer que la Vuelta
m'échappe, sauf problème".



"C'est une victoire importante pour l'équipe, nous voulions
gagner une étape car la saison n'a pas été très bonne", a
souligné "Juanjo" Cobo, vainqueur à La Granja, avec deux secondes
d'avance sur Valverde.

CONTADOR DANS LE FLOU AVEC ASTANA



Alberto Contador, de passage sur la Vuelta, a affirmé qu'il
attendait d'abord de connaître la position de son équipe, Astana,
avant de prendre une décision pour la saison prochaine.
«Actuellement nous ne savons pas qui commande chez Astana,
c'est pour ça que j'ai des doutes», a déclaré Contador, qui
s'est vu remettre un prix de la Fédération espagnole pour avoir
gagné les trois grands Tours (France, Italie, Espagne).



«C'est mon principal problème, savoir qui est le manager, le
responsable... Dans un tel contexte tu ne peux pas négocier et moi
je ne peux pas m'engager à l'aveugle avec une équipe», a
ajouté Contador, qui ne défendait pas son titre sur la Vuelta cette
année.



«Il faut clarifier la situation, savoir qui va diriger
l'équipe et en fonction de ce qu'ils proposent, s'il y a des
garanties et le regard bienveillant de l'UCI (Union cycliste
internationale) et des organisateurs des principales courses,
ce serait une bonne option. Mais aujourd'hui il y a des doutes
quant au projet sportif», a ajouté le coureur espagnol, qui
est sous contrat avec Astana jusqu'en 2010.



L'équipe kazakhe, amputée par les départs de plusieurs coureurs
dont l'Américain Lance Armstrong et du directeur sportif Johan
Bruyneel, avait indiqué mi-août dans un communiqué que Contador
«(courrait) pour Astana en 2010». «Il est clair qu'Alberto
Contador sera l'indiscutable leader de l'équipe la saison
prochaine», avait détaillé Rinus Wagtmans, porte-parole des
autorités kazakhes, dont Astana est une émanation.



agences/kir