Boasson Hagen vainqueur d'une étape très humide

La 7e étape du Tour d'Italie est revenue à l'un des plus grands
espoirs du cyclisme international, le Norvégien Edvald Boasson
Hagen. A deux jours de fêter ses 22 ans, le coureur de la Columbia
s'est imposé en réglant facilement son groupe d'échappés à
Chiavenne, au terme de 244 km de course. Le Sud-Africain Robert
Hunter a pris la deuxième place devant le Russe Pavel Brutt et les
Italiens Davide Vigano et Alessandro Bertolini. Danilo Di Luca
reste lui en rose.

Les attaquants à nouveau récompensés

Dans cette étape de 244 kilomètres qui a traversé deux
frontières (Autriche-Suisse puis Suisse-Italie), l'échappée
matinale, lancée dès le départ de la ville autrichienne d'Innsbrück
par quatre coureurs (Facci, Huzarski, Klimov, Isaichev) a compté
très vite neuf minutes d'avance (Km 24) avant d'être reprise vers
le sommet du Passo Maloja, après plus de 200 kilomètres.



Boasson Hagen a ensuite vu l'ouverture dans la descente du col de
la Maloja, tortueuse puis roulante, mais surtout rendue glissante
par la pluie. Il s'est mêlé dans un petit groupe lancé à la
poursuite de Bertolini qui avait pris les devants, alors que les
favoris préféraient rester neutres. La jonction effectuée à une
douzaine de kilomètres de l'arrivée a amené un sprint disputé en
faux-plat montant.



Si le doyen du peloton Alessandro Bertolini (bientôt 38 ans)
faisait encore figure de vainqueur à quelques hectomètres de
l'arrivée, le succès est finalement revenu au jeune Norvégien, qui
a devancé ses compagnons de plusieurs longueurs.

Boasson Hagen encensé

"C'est l'un des jeunes les plus forts de sa génération. Il a
un coup de pédale incroyable", a estimé Alessandro Petacchi,
le vainqueur des deux premiers sprints massifs du Giro. "Il a
de très grandes qualités, il peut faire des sprints de 500 mètres
!", s'est exclamé Danilo Di Luca. "Il va gagner beaucoup
de courses".



Vainqueur de Gand-Wevelgem le mois dernier, Boasson Hagen a enlevé
son premier succès d'étape dans le Giro, 24 heures après avoir
réglé le peloton pour la deuxième place de l'étape de Mayrhofen im
Zillertal. Il avait remporté six courses en 2008, dont la 3e étape
du Critérium International.



"C'est mon premier grand tour", a souligné le jeune
Norvégien, qui était l'objet de la convoitise d'au moins une
dizaine de formations de l'élite à la fin 2007 avant qu'il ne
choisisse de rejoindre High Road (devenue Columbia). "Je
découvre, je ne sais pas encore dans quel domaine je réussirai le
mieux, les classiques ou les grands tours".

Armstrong et le peloton ne prennent pas de risque

Dans un final rendu dangereux par le
mauvais temps, le peloton n'a pas pris de risque. A tel point que
les commissaires de course avaient auparavant décidé de bloquer les
écarts à 3 bornes du but. Les coureurs ont été mis à rude épreuve
par la météo au cours d'une étape dont le tracé empruntait pour sa
plus grande partie les routes de l'Engadine suisse après un départ
en Autriche (Innsbruck), avec un passage à St-Moritz et le
franchissement du col de la Maloja, juste avant de revenir en
Italie.



Dans le final, Lance Armstrong a choisi la prudence pour lâcher,
au sein d'un deuxième groupe, une vingtaine de secondes au peloton
principal. Sous son nouveau maillot puisque l'Américain - tout
comme sept de ses coéquipiers - porte désormais une tenue sur
laquelle le nom de son équipe «Astana» est illisible, à la suite du
non-paiement des salaires de la part des partenaires kazakhs.



Samedi, la huitième étape, longue de 209 kilomètres, relie
Morbegno à Bergame où la course passe par la ville haute avant de
rejoindre l'arrivée dans la partie basse de la cité.



agences/rsch