Pellizotti intouchable dans le contre-la-montre

L'Italien Franco Pellizotti (Liquigas) a remporté lundi la 16e
étape du Tour d'Italie cycliste, un contre-la-montre en côte de
12,9 kilomètres qui s'est conclu au Plan de Corones.



L'Espagnol Alberto Contador (Astana), quatrième de l'étape, a
conservé le maillot rose de leader et a accru son avance sur les
suivants après cette étape atypique, aux 5 derniers kilomètres non
goudronnées pour rejoindre l'altitude de 2273 mètres.



Pellizotti, maillot rose pendant quatre jours durant la première
semaine de l'épreuve, a été le seul à battre l'incroyable Emanuele
Sella, le grimpeur italien vainqueur des deux étapes précédentes
dans les Dolomites.



Derrière les deux premiers, séparés par le mince écart de 6
secondes, l'Italien Gilberto Simoni a pris la troisième place du
contre-la-montre, à 17 secondes du vainqueur. Contador, quatrième à
22 secondes, a pris 8 secondes à son suivant au classement général,
l'Italien Riccardo Ricco, cinquième de l'étape.

Bruseghin et Menchov à la peine

En revanche, deux autres coureurs en lice pour le maillot rose
ont lâché du lest. L'Italien Marzio Bruseghin a concédé 42 secondes
à Contador et le Russe Denis Menchov, à la peine dans le dernier
kilomètre très pentu, près d'une minute et demie au leader du
Giro.



Ce contre-la-montre, disputé par un temps nuageux mais sec tout au
nord de l'Italie, a été bouclé par le vainqueur à... 19,142 km/h de
moyenne, une moyenne significative d'un parcours très éprouvant,
avec un passage à 24% de pente à l'approche de la flamme
rouge.



Pellizotti, 30 ans, a enlevé son deuxième succès d'étape dans le
Giro, le premier dans un contre-la-montre. Il s'était imposé en
2006 dans l'étape de Peschici.



Au classement général provisoire, Contador précède désormais Ricco
de 41 secondes et Simoni de 1 min 21 sec. Bruseghin est pointé à 2
minutes et Pellizotti à 2 min 05 sec à la veille de la seconde
journée de repos et à cinq étapes de l'arrivée à Milan.

Millar scpetique quant au parcours

Le Britannique David Millar a qualifié le spectaculaire
contre-la-montre du Plan de Corones, un parcours à la pente
effrayante dans le final, de "représentatif" du Giro.



"C'est un peu démesuré, à l'image de ce Giro", a déclaré l'ancien
maillot jaune du Tour de France après en avoir terminé lundi avec
les 12,9 kilomètres de cette 16e étape.



"Je ne sais pas si c'est une bonne chose de durcir encore les
choses", a ajouté l'Ecossais (31 ans), devenu l'un des hérauts de
la lutte antidopage depuis qu'il a repris la compétition en juin
2006 au terme de deux ans de suspension pour son implication dans
l'affaire Cofidis.



agences/hoj