Peter Sagan enlève la 1ère étape et vire en tête

Peter Sagan (20 ans) a remporté au sprint la première étape du
64e Tour de Romandie, disputée sur 175,6 kilomètres entre
Porrentruy et Fleurier, dans le Val-de-Travers. Deuxième la veille
lors du prologue jurassien, le Slovaque de la formation Liguigas
s'est emparé du maillot jaune de leader du général et a confirmé
son exceptionnel début de saison.



Sagan était encore inconnu au bataillon au début de l'année 2010,
mais n'a pas tardé à se faire un nom. Il a d'abord réussi un
exploit de taille en remportant deux étapes sur Paris-Nice en mars
dernier (les troisième et cinquième levées) et en s'adjugeant le
classement par points de l'épreuve. Il est désormais en passe de
confirmer sur la boucle romande.



"J'ai fait mes débuts chez les pros sur le Tour Down
Under (réd: en janvier dernier) et j'ai vu que j'avais les
moyens de me mettre en évidence. J'ai pris beaucoup de confiance
ensuite sur Paris-Nice et pour le moment, cette saison est très
positive", a indiqué Sagan.

"Essayer encore quelque chose jeudi"

Réputé pour révéler des talents, le "TdR" voit peut-être là un
futur grand s'affirmer. Le prodige de Zilina succède au palmarès
dans la ville des hauts du canton de Neuchâtel à un certain
Alessandro Petacchi, vainqueur ici-même en 2005. Sacrée
référence... Après ses succès aux Championnats d'Europe et du monde
juniors de VTT en 2008, Sagan est en train de se construire un CV
de choix.



A 20 ans, Sagan peut-il rêver d'une victoire finale? "Le
leader de l'équipe Liquigas est Roman Kreuziger (réd: le
tenant du titre). Il est meilleur que moi sur les 'chronos' et
en montagne. Pour ma part, je vais encore essayer de jouer ma carte
jeudi. Je dois encore progresser lors des longues ascensions. Je
vais me focaliser sur cela lors des deux ou trois prochaines
années", répond-il.

Morabito peut dire adieu à ses ambitions

Malgré deux côtes de première catégorie, une de deuxième et une
descente finale sinueuse, le peloton a fini groupé à Fleurier. Si
le Britannique Marc Cavendish, en proie au doute en ce début de
saison à la suite d'une infection aux dents, a été lâché au cours
de l'étape, c'est bien un sprinter qui l'a emporté.



Les quelques bosses du parcours ont également été fatales aux
ambitions de Steve Morabito. Relégué dans le gruppetto à plus de
neuf minutes, le leader valaisan de BMC Racing a abandonné toute
ambition de bien figurer au classement général final.



si/dbu