Publié

scandales et excès ont émaillé l'année footballistique

Edmond Isoz estime que Thierry Henry mérite une sanction.
La main de Thierry Henry continue à faire couler beaucoup d'encre.
L'année 2009 de la planète football n'a pas été sans rebondissements. Entre paris truqués, transferts démesurés et autres débordements de supporters, le sport le plus populaire du monde a vu son image quelque peu égratignée.

Scandales de corruptions, débordements de violences verbales ou
physiques, transferts disproportionnés, "affaire Henry": l'année
2009 du football, comme les précédentes, a continué de charrier son
lot d'excès en tout genre.

Corruption

Courant novembre, les enquêteurs du parquet de Bochum
(Allemagne) ont démantelé un vaste réseau de paris truqués portant
sur plus de deux cents rencontres à travers toute l'Europe, dont
trois de Ligue des champions, pour des gains estimés à une dizaine
de millions d'euros.



Touchant la plupart des pays d'Europe de l'Est et de l'Ouest,
l'affaire semble même avoir des ramifications en Asie puisque elle
vise également des bookmakers de Chine, où un dirigeant de la
fédération a récemment été arrêté.



Au Portugal, le scandale du "sifflet doré", qui court depuis 2004
et porte sur un présumé trafic d'influence sur fond de prostitution
dans le football professionnel, continue d'éclabousser dirigeants
et arbitres. En avril, le ministère public a fait appel de la
relaxe du président de Porto.

Débordements

Les premiers incidents sont venus fin mars de Côte d'Ivoire,
avec cette bousculade qui a fait 19 morts et 132 blessés dans le
stade d'Abidjan, lors du match contre le Malawi. En cause, un
système de "billetterie parallèle" qui serait à l'origine du
remplissage excessif de l'enceinte.



Le 17 septembre à Belgrade, le supporteur de Toulouse Brice Taton
est décédé en marge d'une rencontre, battu à mort par des
supporteurs du Partizan avant un match d'Europa League. Face à
l'émoi suscité en Serbie, 14 personnes ont été mises en cause et un
mandat d'arrêt international a été lancé contre deux autres.



Enfin, le 12 novembre, l'arrivée de l'équipe Algérienne en Egypte,
alors que les deux équipes jouaient l'une contre l'autre leur
présence au Mondial, a provoqué le caillassage du bus des visiteurs
et une grave crise politique entre les deux pays. Le match d'appui
à Khartoum s'est disputé sous très haute tension et une enquête a
été ouverte par la FIFA contre l'Egypte.

Abus économiques

Le Real a dépensé 250 millions d'euros cet été, dont 94 pour le
seul Ronaldo. Un transfert jugé "indécent" en temps de crise
mondiale par un président remonté de l'UEFA Michel Platini qui en a
appelé au "fair-play financier". José Luis Zapatero a jugé cette
somme "excessive", Ronaldo estimant pour sa part qu'on pouvait
dépenser encore plus pour lui.



Toujours en matière de transferts, Chelsea, symbole du pillage de
la formation, a été interdit de recrutement le 3 septembre pour
avoir fait signer un jeune de 16 ans du club français de Lens,
Kakuta. Une décision gelée le 6 novembre par le TAS, qui rétablit
provisoirement les Anglais dans leurs droits à dépenser.

Dérapages

Ravi d'être qualifié pour le Mondial, le
sélectionneur Diego Maradona, a une nouvelle fois laissé parler son
coeur le 14 octobre. "A ceux qui n'ont pas cru en nous (...),
qu'ils me la sucent!", a-t-il lancé à la presse argentine. La FIFA
n'a eu d'autre choix que de le suspendre deux mois.



Mécontent de l'arbitrage en demi-finale de C1, l'attaquant de
Chelsea Didier Drogba a également hurlé sa rage face caméra le 6
mai, hurlant "c'est une p... de honte" en direct aux yeux du monde
entier. L'UEFA lui a donné quatre matches en tribune pour réfléchir
à la portée de ses propos.

Affaire d'états

"Héros" de la qualification bleue pour le Mondial grâce à une
main le 18 novembre contre l'Eire, Thierry Henry s'est retrouvé au
centre d'une polémique dépassant largement le monde du sport.



Accusé de toutes parts d'être un tricheur, le capitaine a été
sommé par le monde entier de se justifier, s'excuser, s'amender,
les plus hautes autorités irlandaises demandant même que le match
soit rejoué. Le débat a vu intervenir des personnalités aussi
diverses qu'Usain Bolt ou Roger Federer. Et Henry est désormais
sous le coup d'une enquête de la FIFA...



afp/mor

Publié