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L'an II de l'ère Bolt, à qui rien ne résiste

La foudre s'est abattue sur l'Olympiastadion de Berlin.
Usain Bolt a confirmé en 09 qu'il était l'homme le plus rapide du monde.
L'année 2009 est celle de la confirmation pour Usain Bolt. Triple champion olympique à Pékin en 2008, le fantasque Jamaïcain aura été sans rival en 2009. Et si aucun record ne lui résiste, il se distingue aussi hors des stades.

Un an après avoir éclaté à la face du monde, le Jamaïcain Usain
Bolt a confirmé cette année que l'athlétisme est entré dans une
nouvelle ère: l'ère Bolt. Dire qu'il a pris sa place parmi les
légendes de son sport en deux étés serait exagéré. Mais annoncer
qu'il a déjà écrit à 23 ans l'une des plus belles et plus
importantes pages de l'histoire de sa discipline semble une
évidence.

Aucun record ne lui résiste

2008, le "Nid d'oiseau" des JO de Pékin: Bolt prend son envol et
remporte les titres olympiques sur 100m, 200m et le relais 4x100m
avec autant de records du monde à la clé. 2009, stade olympique de
Berlin, celui des JO de 1936: sans rival sur la piste et
grandissime favori, il poursuit ses courses contre la montre, sur
100m (record du monde 9"58 contre 9"69) et sur 200m (19"19 contre
19"32 aux JO). Le relais - sans record - est une formalité.



Mais sa saison 2009 ne se limite pas à ce rendez-vous berlinois.
Entre sa rentrée en février et sa fin de saison en septembre, il
enfile les pointes à trente-deux reprises. Résultat: il finit
l'année avec quatre des sept meilleurs chronos sur 100m, trois des
quatre meilleurs sur 200m. Sur la ligne droite, il possède quatre
des sept courses les plus rapides de l'histoire et a couru trois
fois sous les 19"60 sur 200 m cette saison, chrono que deux
athlètes seulement (Michaël Johnson et Tyson Gay) ont atteint dans
leur carrière... mais à une seule reprise.

Un phénomène aussi hors des stades

Devenu un
phénomène sur les pistes, l'élève de Glen Mills l'est aussi devenu
en dehors. A Ostrava (République tchèque), il reçoit les clés de la
ville. A Zurich, il joue les DJ dans la gare pendant que son image
en carton placée sur des rails affronte le public sur 100m en...
9"58. En novembre, les autorités jamaïcaines le nomment
"Ambassadeur permanent".



Ses faits et gestes sont aussi décortiqués. En avril, une
déclaration maladroite sur la marijuana le contraint à présenter
des excuses embarrassées. Quelques jours plus tard, sa voiture fait
une embardée. Son accident, finalement sans gravité, inquiète tout
un peuple.



On lui demande même son avis sur la main de Thierry Henry contre
l'Irlande. "Je ne sais pas comment je réagirais si j'étais placé
dans la même situation", explique honnêtement ce fan de Manchester
United, fier d'avoir donné des conseils de course, au printemps
dernier, à son idole Cristiano Ronaldo.



D'un naturel décontracté et souriant, Bolt est resté un "gamin".
Dans les stades, il gratifie chacune de ses sorties de grimaces, de
danses, de singeries et... de chronos qui ravissent le public. Et
en dehors, son goût de la fête ne se dément pas. Pour fêter ses
succès aux Mondiaux, il enflamme la nuit berlinoise en devenant DJ.
La musique, notamment le rap, est sa grande passion. Tout
l'automne, il organise en Jamaïque des fêtes, qui se termineront
régulièrement au petit matin souvent interrompues par la police,
appelée pour des nuisances sonores.

Une année 2010 plutôt tranquille

Mais bientôt Bolt va reprendre le chemin de l'entraînement et là
pas question de se disperser. Sans événement planétaire, son année
2010 devrait "être tranquille" et "pour le plaisir". Tout juste se
contentera-t-il de juteuses sorties dont sept comptant pour la
Ligue de diamant, le nouveau circuit de la Fédération
internationale. Comme l'an passé, il devrait être au Stade de
France en juillet.



Mais il prévient aussi qu'il pourrait en profiter pour s'attaquer
à ses records. Rendez-vous donc en 2010 pour l'An III de l'ère Bolt
?



afp/rsch

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