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Laurent Blanc devant l'immense chantier des Bleus

Laurent Blanc a du travail plein les bras.
Laurent Blanc a du travail plein les bras.
Laurent Blanc, appelé à prendre la succession de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France, fait face à plusieurs chantiers d'importance pour redorer le blason terni des Bleus lors de la Coupe du monde.

Une image à restaurer

 Entre repli sur soi dans un hôtel cinq étoiles, insultes au sélectionneur, dissensions internes et grève de l'entraînement, l'image des Bleus est au plus bas. Ce sera l'une des priorités de l'ancien libéro de l'équipe de France championne du monde et d'Europe que de redonner aux Bleus un capital sympathie auprès du public. Il y aura aussi une rupture à opérer avec la communication souvent désastreuse de Raymond Domenech, très impopulaire en France, et objet d'incompréhension et de malentendus à l'étranger

Une autorité à reconquérir

 Les insultes proférées par Nicolas Anelka à l'encontre de Raymond Domenech ont clairement démontré que le centre du pouvoir s'était petit à petit déplacé du sélectionneur vers les joueurs. La grève de l'entraînement décrétée dimanche et la fronde menée par les cadres (Evra, Gallas, Ribéry, Abidal, Henry) en solidarité avec Anelka constituent également de sérieux camouflets pour Domenech.

Laurent Blanc devra donc d'abord dompter son nouveau groupe et démontrer sa capacité à gérer les caprices. Son expérience limitée en tant qu'entraîneur et les soubresauts des Girondins de Bordeaux ces derniers mois ont quelque peu fait pâlir son étoile mais le "Président" dispose toujours d'une légitimité et d'une haute stature morale, acquises en tant que leader de la défense des Bleus et de grands clubs français ou européens (Marseille, FC Barcelone, Inter Milan, Manchester United), utiles en temps de crise. Ce qui a toujours manqué à son prédécesseur

Une purge en perspective

 Le désastre du Mondial-2010 laissera des traces et Laurent Blanc devra en tirer les conséquences dans le choix des hommes. Certains joueurs, à bout de souffle sur le terrain et guère exemplaires en dehors, devraient être écartés. Anelka a été exclu après ses insultes et Gallas, qui aura 33 ans en août, ne sera sans doute plus convoqué.

Thierry Henry, même en tant que remplaçant, aurait pu être ce guide de vestiaire qui a fait cruellement défaut. Mais le meilleur buteur de l'histoire de la sélection a, par son silence, cautionné les dérives et n'a été d'aucun secours pour la jeune garde, Gourcuff en tête, ostensiblement boycottée. Evra, bombardé capitaine, a perdu du crédit en déclarant qu'il fallait "éliminer le traître" après l'affaire Anelka et en étant l'un des meneurs de la grève. La situation de Ribéry est plus complexe. Les Bleus pourront difficilement se passer de lui sur le terrain, même s'il a été catastrophique en Afrique du Sud. Mais il a largement contribué à pourrir l'ambiance du groupe par son conflit larvé avec Gourcuff. Une mise au point s'impose

Les clés du jeu à Gourcuff?

Snobé par les cadres lors du Mondial, le meneur de jeu bordelais devrait être placé dans les meilleures conditions par le duo Blanc-Gasset, appelé à prendre les rênes. Les liens affectifs entre les trois hommes sont forts. Gourcuff avait eu les larmes aux yeux au moment de l'annonce par Blanc de son départ.

Le "Président" devrait en faire logiquement la plaque tournante des Bleus. Une clarification s'imposera également avec Benzema et Nasri, les deux grands oubliés de la Coupe du monde

afp/bao

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GROUPE A

France - Afrique du Sud 1-2 (0-2)
Mexique - Uruguay 0-1 (0-1)

Classement f
inal (22.06)
1. Uruguay * 3 2 1 0 4- 0 7
2. Mexique * 3 1 1 1 3- 2 4
3. Afrique dS 3 1 1 1 3- 5 4
4. France 3 0 1 2 1- 4 1

* qualifiés pour les huitièmes