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La FIFA ne compte pas revenir sur les erreurs d'arbitrage

Rooney revendique le but de Lampard auprès de l'arbitre Pablo Fandino.
Rooney revendique le but de Lampard auprès de l'arbitre Pablo Fandino.
Les deux énormes erreurs d'arbitrage survenues lors des huitièmes de finale dimanche n'ont pas suscité de réaction au sein de la FIFA. L'organisation campe sur la position de l'International Board, seul maître des lois du football.

La FIFA a repoussé toutes les questions sur l'arbitrage, au lendemain de deux erreurs largement diffusées sur toutes les télévisions de la planète, lors des huitièmes de finale Allemagne-Angleterre (4-1) et Argentine-Mexique (3-1). "Nous n'ouvrirons pas le débat sur l'arbitrage au point-presse quotidien", a déclaré Nicolas Maingot, porte-parole de la FIFA dans un propos liminaire.

Interrogé à de multiples reprises sur les "erreurs des arbitres", le "non recours à la vidéo" ou "la honte que devait ressentir la FIFA", le porte-parole a martelé que le sujet ne serait pas évoqué. Nicolas Maingot a expliqué que le refus de la FIFA de recourir à l'arbitrage vidéo était lié la position de l'International board, garant des lois du jeu.

En revanche, le porte-parole a condamné la diffusion des images du premier but de l'Argentine, marqué en position de hors-jeu, sur les écrans géants du stade de Soccer city dimanche à Johannesburg dimanche. "Cela n'aurait pas dû arriver", a-t-il déclaré. Un but injustement refusé à l'Anglais Franck Lampard, et un but hors-jeu accordé à l'Argentine dimanche ont relancé le débat récurrent sur l'arbitrage vidéo, auquel s'opposent l'International Board et la FIFA.

La FIFpro demande à la FIFA d'utiliser l'arbitrage vidéo

La FIFpro, le syndicat mondial des footballeurs professionnels, a demandé à la FIFA de reconsidérer sa position sur l'arbitrage vidéo. "Après deux bourdes en une seule journée à la Coupe du monde, les appels à utiliser la technologie dans le football ne peuvent plus être ignorés", indique la FIFpro. Ces deux erreurs auraient pu être corrigées en quelques secondes en visionnant les ralentis.

Les deux équipes victimes de ces incidents (Mexique et Angleterre) ont été éliminées. "L'ensemble du monde du football a une nouvelle fois réagi avec incrédulité à l'insistance entêtée de la Fifa de refuser la technologie dans le football. La crédibilité de notre sport est en jeu", poursuit la FIFpro dans son communiqué. "Il n'y pas un seul argument convaincant contre l'utilisation de la technologie sur la ligne de but", estime le secrétaire de la FIFpro Tijs Tummers, admettant que dans le cas des hors-jeu, la situation peut être plus compliquée à juger.

Cependant, dans le cas du but de l'Argentin Tevez contre le Mexique, la FIFpro relève que l'arbitre, au vu des images diffusées dans le stade, a su immédiatement qu'il avait commis une erreur. "Mais, comme il n'est pas autorisé à se référer aux images, il a dû accorder le but en sachant qu'il aurait dû le refuser. On pouvait lire le doute dans ses yeux. La technologie ne sape pas l'autorité de l'arbitre, elle ne fait que l'aider", précise le communiqué.

agences/hdel

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