La Coupe du monde 2010 n'est décidément pas celle des Suisses. Massimo Busacca, que d'aucuns pressentaient pour arbitrer la finale, doit faire ses valises, a confirmé Urs Meier, chef des directeurs de jeu helvétiques.
La FIFA n'a pour l'heure pas expliqué sa décision. Mais "blick.ch" évoque de possibles raisons politiques...
"Le pire arbitre", selon Parreira
L'arbitre tessinois n'aura donc sifflé qu'un match: Afrique du Sud -Uruguay (0-3). Lors de cette rencontre, Busacca avait alors expulsé le gardien des Bafana Bafana, Khune, pour faute de dernier recours, en plus de siffler un penalty.
Après le match, le sélectionneur sud-africain, Carlos Alberto Parreira, avait estimé que le Suisse était le pire arbitre du Mondial: "je suis très en colère. Jusqu'à maintenant, c'est le pire arbitre de la compétition. Dès le coup d'envoi, il a tout sifflé contre nous".
"Un feedback positif"
Président de la Commission des arbitres à l'ASF, Franceso Bianchi ne comprend pas l'exclusion de Busacca. "Les mots me manquent. Il n'y a aucune raison technique ou sportive qui justifie que Massimo doive rentrer. Toutes ses décisions ont été correctes", a-t-il commenté. "J'étais convaincu qu'il allait arbitrer une des quatre dernières rencontres de la compétition", a-t-il ajouté.
Matthias Arnet, un des deux assistants de Busacca, a expliqué ne pas avoir reçu d'explications de la part de la FIFA: "nous avons simplement reçu la liste officielle de ceux qui restaient et ceux qui devaient rentrer. Nous avions évidemment d'autres objectifs dans cette compétition", a reconnu le Zurichois. "Après notre premier match, nous avons reçu un feedback positif de la FIFA. Il est donc surprenant que nous n'ayons plus été alignés depuis..."
Al Ghamdi reste, lui
Massimo Busacca n'a pas trouvé grâce aux yeux de la FIFA, mais Khalil Al Ghamdi si. L'arbitre saoudien, qui avait infligé un carton rouge controversé à Valon Behrami lors du match Chili-Suisse, fait en effet partie des 19 directeurs de jeu susceptibles de siffler la finale le 11 juillet prochain.
Le Suisse n'est cependant pas le seul homme en noir décrié à devoir quitter l'Afrique du Sud. L'Italien Roberto Rosetti, qui avait validé un but entaché d'un hors-jeu lors du 8e de finale Argentine-Mexique, l'Uruguayen Jorge Larrionda, qui avait refusé un but valable de l'Angleterre contre l'Allemagne en 8e de finale, le Français Stéphane Lannoy, qui n'avait pas vu un double contrôle du bras du Brésilien Luis Fabiano contre la Côte d'Ivoire, et le Malien Koman Coulibaly, qui avait refusé un but aux Etats-Unis en fin de partie contre la Slovénie (2-2), connaissent le même sort que le Tessinois.
si/seb