Quel spectacle! Un match d'ouverture de Coupe du monde, c'est toujours quelque chose de très spécial. Bon, je vous avouerai que ce n'est "que" le deuxième que je vis après celui de Munich en 2006 entre l'Allemagne et le Costa Rica, mais les frissons ont une nouvelles fois été au rendez-vous. Cette fois peut-être même davantage encore que quatre ans auparavant. Pourquoi? Pour la symbolique peut-être, étant donné que c'est le premier Mondial organisé sur sol africain. Y prendre part est donc plus qu'un privilège.
En fait, c'est surtout l'ambiance de la journée dans son ensemble qui restera dans ma mémoire. Depuis tôt ce matin, les supporters sud-africains et mexicains ont convergé en direction de Soccer City, l'une des deux enceintes de Johannesburg. Un véritable raz-de-marée entre des "jaunes" et des "verts" qui se mélangeaient dans la plus parfaite harmonie et la plus belle fraternité. On avait presque de la peine à imaginer que tous se rendaient à un match de football...
Une fête pour tout le monde
Mais voilà, c'est la magie de la Coupe du monde. Une communion autour du ballon rond de différentes cultures, différents peuples. Noirs ou Blancs, riches ou pauves, grands ou petits ou encore jeunes ou vieux, cela n'a plus aucune importance à ce moment-là. La Coupe du monde, c'est une fête pour tout le monde. Et c'est sûrement encore davantage le cas à l'occasion d'un match d'ouverture.
N'en déplaise à certains, on a aussi beaucoup apprécié les tant décriées vuvuzelas. Ce bourdonnement continu qui agace tant les téléspectateurs est ma foi assez sympa "en direct". On s'en souvient, d'aucuns avaient demandé leur interdiction. En vain. La FIFA a toutefois trouvé la parade pour couvrir ce bruit assourdissant, avant le match en tout cas. La sono a ainsi été poussée à fond, de sorte qu'il était quasiment impossible de parler à son voisin! Mais une fois que les équipes sont entrées sur le terrain, que la musique s'est tue, imaginez un peu le vacarme provoqué par ces fameuses vuvuzelas... Tout simplement incroyable, et en quelque sort magique.
Aucun vainqueur, aucun vaincu, un seul gagnant
L'Afrique du Sud a marqué en premier, malgré une insolente domination mexicaine en début de partie, les footballeurs d'Amérique centrale ont ensuite égalisé. Logique, en fait, après un match engagé et riche en émotions. Au sortir du stade, aucun débordement. Juste deux camps ravis d'avoir pu participer à cette fête. Aucun vainqueur, aucun vaincu sur le terrain, mais un seul gagnant au final, le football. Si seulement on pouvait assister à pareille communion à chaque fois que l'on se rend au stade, dans nos contrées...
De Johannesburg, Daniel Burkhalter