L'histoire de nos cinq copains a commencé pour la plupart au FC Bulle, il y a quelques années déjà. Depuis, Michel Magnin (habite à Berne, 60 ans), Jean-Pierre Sudan (Bulle, 62 ans), Albert Progin (Bulle, 66 ans), François Murith (Le Landeron/NE, 63 ans) et José Python (Fribourg, 53 ans) ont pris des routes parfois différentes. Aujourd'hui à la retraite - à l'exception de José Python, qui se dit "lithologue" (réd.: spécialiste et vendeur de lits) -, tous sont restés de très bons copains. Et l'idée d'aller voir une fois la Coupe du monde de football a rapidement germé dans leurs idées de vadrouille.
Douze matches au programme, jusqu'au 2 juillet
Et un élément important allait assez vite leur permettre de choisir leur destination, l'Afrique du Sud. De 1979 à 1983, Michel Magnin a en effet travaillé au consulat général helvétique de Johannesburg. Donc autant dire que comme guide, nos copains ne pouvaient pas trouver mieux. Le logement, les excursions et les différentes visites, Michel Magnin a tout organisé, avec l'aide de différentes connaissances.
Si le menu de nos cinq compagnons de voyage, rencontrés peu avant la partie entre l'Argentine et le Nigeria à Ellis Park (Johannesburg) est essentiellement footballistique - ils vont assister à 12 matches, dont ceux de la Suisse contre l'Espagne et le Chili, dans différentes villes jusqu'au 2 juillet-, ils n'en oublient pas moins d'enrichir leur culture grâce à d'autres activités, comme un safari, qu'ils ont déjà fait.
Pas moins sûr qu'à Berne
Et autant dire que Michel, Jean-Pierre, Albert, François et José se sentent comme des coqs en pâte en Afrique du Sud. Ils en apprécient l'ambiance extraordinaire. Le problème, souvent avancé, de la sécurité ne les a en aucun cas refroidis. "Vous savez, j'habite à Berne", explique Michel Magnin. "Et je peux vous dire honnêtement qu'il y a certaines rues à Berne, le soir, qui ne sont pas moins sûres qu'ici à Johannesburg!".
Jean-Pierre Sudan, lui, va encore plus loin. "Je jouis de chaque instant ici. On est un peu logés à l'extérieur, mais je me sens vraiment à l'aise. Quand on voit ça, on ne peut être qu'heureux!".
Les cinq joyeux lurons n'ont pas manqué de me demander jusqu'à quand je serais ici, personnellement. Quand je leur ai répondu que je rentrerai dès que l'équipe de Suisse sera éliminée, ils ont tous répondu en choeur, presque d'une seule voix: "On espère que ce sera dans très longtemps. En tout cas, nous on y croit!".
Alors, qui rentrera en premier? L'avenir nous le dira. Mais une chose est sûre, eux comme moi, nous rentrerons avec de belles images plein les yeux!
De Johannesburg, Daniel Burkhalter