On s'était tous pris à rêver d'un huitième de finale Suisse-Brésil à la Coupe du monde 2010. Normal, on venait de battre l'Espagne (1-0) et là les rêves les plus fous étaient donc possibles. Ici, en salle de presse, certains osaient même parler de la suite de la compétition. "Sur un match, face au Brésil ou au Portugal, tout est possible. Ensuite, on pourrait jouer les Pays-Bas, etc...". Ces discussions resteront au stade du fantasme. Malheureusement.
L'équipe de Suisse a failli en Afrique du Sud. Lamentablement, même. Certes, on pourra retenir la victoire quasi historique contre les Espagnols, champions d'Europe en titre. Mais au moment de l'analyse, on retiendra aussi que ce succès doit davantage du miracle ou d'une Espagne qui s'est battue quasi toute seule. Souvenez-vous, ce n'est pas un football de panache que les Helvètes avaient montré ce jour-là. Certes, on avait magnifiquement joué le coup défensivement, mais pour le reste...
La suite, c'était le Chili (0-1) et la fameuse expulsion injustifiée de Behrami - ce serait quand même un peu fort d'attribuer ce revers à ce seul fait de jeu - et Bloemfontain, contre le Honduras, justement. Le Honduras, pas le Brésil, le Honduras! Pas un gros calibre du football mondial, juste une sélection qui n'avait plus grand-chose à espérer et dont les joueurs en seraient même venus aux mains, paraît-il, en préparant la rencontre face aux Suisses...
Mais voilà, depuis longtemps, trop longtemps, la Suisse ne sait plus que défendre. Marquer un but est devenu quasiment mission impossible. L'adversaire, pas un foudre de guerre, vous l'aurez compris, semblait toutefois idéal pour "relancer la machine". Mais non, et re-non! Les coéquipiers de Inler ont failli, ne parvenant jamais à trouver la moindre faille. Si seulement on avait au moins eu un paquet d'occasions! Mais non, là non plus... Pour le plus grand malheur de ses supporters, souvent très très déçus (voir la vidéo ci-jointe).
Au final, l'équipe de Suisse ne mérite qu'une seule chose, c'est de rentrer au plus vite au pays. Les joueurs trouveront peut-être une plus grande motivation dans la perspective de réserver leurs prochaines vacances que dans l'éventualité, échue, de jouer le Portugal ou le Brésil en 8es de finale de la Coupe du monde 2010. Dommage...
Dommage encore parce que cette défaite condamne "Au son de la Vuvuzela". Lundi, ce sera retour en Suisse. A l'heure qu'il est la déception est donc immense.
De retour de Bloemfontein, Daniel Burkhalter