Stéphane Grichting détient la recette pour battre l'Espagne

"Si l'on prend les 11 titulaires de l'équipe d'Espagne et les 11 titulaires de l'équipe de Suisse, la différence saute aux yeux, explique le défenseur. Si l'on est réaliste, la première place du groupe ne peut pas échapper à l'Espagne". Cependant, Stéphane Grichting ne baisse pas les armes.

"Sur dix matches contre l'Espagne, la Suisse en perdra huit. A nous d'exploiter ce 20 % de chance qui reste. La pression sera sur l'Espagne. De notre côté, on est capable de se dépasser même en l'absence de Frei et de Behrami. Il faudra livrer un match plein. Ne pas laisser un mètre de libre à un joueur comme Villa. Sinon, on le paye cash". Il avoue piaffer d'impatence.

Qui dit titulaire, dit plus de pression

Présent à la Coupe du monde 2006 et à l'EURO 2008, Stéphane Grichting aborde son premier tournoi dans la peau d'un titulaire. "Cela amène bien sûr plus de pression", convient-il. Une pression qu'il a su parfaitement dominer lors de la campagne de la qualification. Avec un Senderos trop souvent blessé, il s'est imposé très vite comme le patron de la défense alors qu'il avait tout près de renoncer à l'équipe nationale en mai 2008.

Si Mario Eggimann avait été choisi à sa place par Köbi Kuhn pour le 23e homme de l'Euro, le Valaisan aurait tourné le dos à la sélection. La préparation à Crans-Montana et à Vaal lui ont permis de peaufiner ses automatismes avec Philippe Senderos. "On se sent de mieux en mieux, se réjouit-il. La préparation s'est, je crois, très bien passée. Au début, ce fut rude. J'étais "cramé" par ma saison avec Auxerre et les effets de l'altitude n'étaient pas simples à assimiler avec l'alternance des entraînements à Lens et à Sierre. Mais au fil des jours, tout s'est parfaitement remis en place".

si/bao