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L'Espagne se dresse devant la Suisse mercredi à 16h00 à Durban

Philippe Senderos
Match spécial pour Senderos, qui est d'origine espagnole.
Affronter la meilleure équipe du monde: tel est le défi qui attend la Suisse ce mercredi à Durban pour ses trois coups dans la Coupe du monde 2010. Ottmar Hittzfeld et ses joueurs se retrouvent bien au pied d'une montagne.

Championne d'Europe en titre, l'Espagne aborde cette Coupe du monde dans la peau du grandissime favori. La sélection de Vicente del Bosque présente un bilan extraordinaire avant d'engager le fer: une défaite lors de ses quarante-huit derniers matches, ce revers 2-0 concédé le 24 juin 2009 à Bloemfontein devant les Etats-Unis en demi-finale de la Coupe des Confédérations.

Quinze défaites et trois nuls

Une autre statistique fait peur. En dix-huit rencontres, jamais la Suisse ne s'est imposée devant la Roja pour un bilan presque consternant avec quinze défaites et trois nuls. Le dernier match entre les deux formations avait déjà pour cadre une Coupe du monde, celle de 1994 aux Etats-Unis où l'Espagne, avec une défense commandée par l'oncle de Rafael Nadal, s'était imposée 3-0 devant la Suisse en huitième de finale à Washington.

Seize ans plus tard, l'écart qui sépare les deux formations semble encore plus marquant. Face à une équipe qui joue comme le FC Barcelone, la Suisse n'offre pas beaucoup de raisons de croire en elle. Elle jouera sans son buteur Alex Frei et sans son meilleur joueur, Valon Behrami, tous deux préservés pour le match de lundi contre le Chili. Depuis deux ans, la Suisse n'a livré qu'une seule performance vraiment convaincante, le 15 octobre 2008 au Pirée où elle avait battu la Grèce 2-1 grâce à un penalty de Frei - provoqué par Behrami - et une réussite de Nkufo.

Une première en 4-1-4-1, Inler capitaine

Ottmar Hitzfeld au coeur de ses hommes au cours d'un entraînement à Durban. [KEYSTONE - DANIEL DAL ZENNARO]
Ottmar Hitzfeld au coeur de ses hommes au cours d'un entraînement à Durban. [KEYSTONE - DANIEL DAL ZENNARO]

Il a son équipe en tête mais il ne la dévoilera que mercredi. Une fois n'est pas coutume, Ottmar Hitzfeld n'a pas abattu son jeu. Le coach national a tenu à entretenir le mystère à la veille du match contre l'Espagne. Tout indique pourtant que la Suisse s'alignera en 4-1-4-1. Huggel sera la sentinelle devant la défense et Schwegler renforcera la ligne médiane pour ne laisser que Nkufo à la pointe de l'attaque. En l'absence de Behrami et de Frei, lequel s'est entraîné mardi en fin d'après-midi pour la première fois avec ses équipiers, ce schéma s'est imposé très vite.

Par ailleurs, le capitanat revient, comme lors du match amical contre l'Uruguay, à Gökhan Inler. "Göhkan s'est affirmé comme l'un des leaders de l'équipe. Il est encore jeune. L'avenir lui appartient. Il est logique que le brassard lui revienne en l'absence d'Alex", explique le coach national.

Ottmar Hitzfeld a, bien sûr, évoqué l'Espagne avec une énorme admiration et un très grand respect. "Cette génération est une génération en or pour l'Espagne. C'est leur équipe du siècle, explique-t-il. Tout le monde admire son jeu offensif. Mais je n'oublie pas qu'elle est merveilleusement organisée sur le plan défensif".

"On n'a pas grand chose à perdre"

Après de telles louanges, il est évident, aux yeux du sélectionneur, que la Suisse "n'a pas grand chose à perdre". "Mais on a toujours une chance dans la vie, poursuit-il. Je crois que mes joueurs ont le potentiel pour la saisir. La Suisse n'a encore jamais battu l'Espagne ? Et bien cette série, comme toutes les séries, ne durera pas éternellement. Plus le temps passe, plus on s'en approche de la fin..."

Sur ces bonnes paroles, Ottmar Hitzfeld a ensuite laissé à Philippe Senderos le soin d'animer la traditionnelle conférence de presse d'avant-match de la FIFA. Le Genevois a réussi un grand numéro en s'exprimant en cinq langues: français, allemand, italien, anglais et espagnol. Du grand art pour des journalistes très impressionnés.

Le futur joueur de Fulham a reconnu volontiers que la tâche qui attend la Suisse à Durban est bien plus compliquée que celle qu'elle avait dû relever il y a quatre ans à Stuttgart contre la France. "Nous affrontons à Durban une équipe Championne d'Europe en titre. C'est bien plus dur qu'en 2006", lâche-t-il.

si/bao

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GROUPE H, PROGRAMME

Honduras - Chili 16.06 13h30
Espagne - Suisse 16.06 16h00
Chili - Suisse 21.06 16h00
Espagne - Honduras 21.06 20h30
Chili - Espagne 25.06 20h30
Suisse - Honduras 25.06 20h30

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