Alex Frei sort de son mutisme: "je vis avec les critiques depuis 13 ans"
"Il n'y a aucun doute dans mon esprit. Nous allons nous qualifier!" Le capitaine a retrouvé la - bonne - parole. Pour sa première apparition devant la presse depuis le 31 mai, Alex Frei a alterné diplomatie et fermeté pour une mise au point qu'il a jugée nécessaire.
"Je ne suis pas une machine"
"Il y a treize ans que je vis avec les critiques. Je ne suis pas une machine. Certaines m'affectent, avoue-t-il. Il y a un bon côté dans la déferlante que j'ai subie ces derniers jours. Elle a concentré toute la pression sur ma personne. Si l'équipe a pu se préparer au calme, cela veut dire que j'ai bien fait mon boulot de capitaine".
Arrivé en Afrique du Sud à la fois blessé et en manque de compétition, le Bâlois reconnaît que cette Coupe du monde n'est, pour l'instant, pas vraiment la sienne. "Je n'ai joué que 42 minutes. Je comprends parfaitement les raisons de mon remplacement contre le Chili, explique-t-il. Maintenant, je veux préciser une chose: je suis à 100%. Si je ne l'étais pas, je n'aurais pas été titularisé contre le Chili. J'aurais eu l'honnêteté de le dire à l'entraîneur".
"J'ai fait 25 interviews ce printemps"
S'il justifie son mutisme à Port-Elizabeth par la "vive déception ressentie après la défaite contre le Chili", Alex Frei refuse l'étiquette que l'on veut lui coller, celle d'un joueur qui se dérobe devant les médias. "J'ai simplement voulu me soigner et m'entraîner pendant dix jours, explique-t-il. Après le match contre l'Espagne, je ne voulais pas "voler" la vedette à mes coéquipiers qui avaient obtenu cette formidable victoire sur le terrain. Ce printemps, le FC Bâle a reçu près de 70 demandes d'interviews me concernant. J'ai dû en faire 25!".
si/tai
Groupe H
Chili - Espagne 25.06 20h30
Suisse - Honduras 25.06 20h30
Classement
1. Chili 2/6
2. Espagne 2/3
3. Suisse 2/3
4. Honduras 2/0