Ottmar Hitzfeld a fait les mauvais choix face au Honduras

"Dieu" n'est pas infaillible ! La responsabilité d'Ottmar Hitzfeld est engagée dans l'élimination de la Suisse au premier tour de la Coupe du monde 2010 après le 0-0 concédé contre le Honduras. Son coaching prête flanc à la critique.

Contrainte de gagner par deux buts d'écart pour se hisser en huitième de finale quel que soit le résultat de Chili - Espagne, la Suisse fut incapable d'imposer vraiment sa jouerie. Ottmar Hitzfeld avait maintenu à Bloemfontein son organisation en 4-4-1-1 alors que le contexte de cette rencontre imposait le changement. Cette tactique permet à la Suisse de défendre admirablement bien. Mais sans Alex Frei et avec un Blaise Nkufo bien trop émoussé, la maintenir a conduit l'équipe dans une impasse.

Après une première période sans relief, Ottmar Hitzfeld n'a pas changé son fusil d'épaule à la pause. Il est resté fidèle à son 4-4-1-1 malgré l'entrée de Yakin pour Fernandes dont l'effet pervers a été de placer Derdiyok à une place - demi droit - qui n'est pas vraiment la sienne. Pourquoi Ottmar Hitzfeld n'a-t-il pas "lâché" les chevaux contre un adversaire dont il ignorait rien du grand travers, celui d'oublier au fil des minutes les bases du repli défensif ?

Un peu de poisse aussi

Face à une équipe qui s'exposait ainsi aux ruptures, Bunjaku et Padalino n'auraient-ils pas été plus utiles qu'un Frei très loin de son meilleur rendement même si l'on s'est attaché à affirmer le contraire depuis des jours ?

Avec la condition déficiente d'Alex Frei, la blessure de Philippe Senderos contre l'Espagne et l'expulsion de Valon Behrami devant le Chili Ottmar Hitzfeld peut plaider les circonstances atténuantes. La guigne n'a pas quitté les pas de l'équipe de Suisse en Afrique du Sud.

Malgré tout, l'échec est patent. Il est douloureux pour Ottmar Hitzfeld. L'Allemand a beau être l'un des trois seuls entraîneurs à avoir gagné la Ligue des Champions à la tête de deux clubs, la réalité est aujourd'hui implacable. Il n'a pas réussi à marcher sur les traces de Roy Hodgson et de Köbi Kuhn qui étaient parvenus à hisser la Suisse en huitième de finale de la Coupe du monde. Une preuve de plus que le football peut échapper à toute logique.

si/ag