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Ottmar Hitzfeld: "C'est la défaite de la Suisse, la mienne aussi"

Pour Ottmar Hitzfeld, beaucoup de choses se sont passées contre le Chili.
Pour Ottmar Hitzfeld, beaucoup de choses se sont passées contre le Chili.
Après l'élimination de la Suisse au Mondial, Ottmar Hitzfeld ne cherche pas à se défiler. "C'est ma défaite aussi", déclare le sélectionneur national qui ne remet par contre pas en cause les choix qu'il a fait contre le Honduras.

Ce terme d'échec qu'Alex Frei trouve trop fort, Ottmar Hitzfeld l'endosse. "C'est la défaite de la Suisse, la mienne aussi, avoue-t-il à l'heure de tirer le bilan de cette Coupe du monde 2010. Lundi, nous aurions pu jouer contre le Brésil. A la place, nous serons dans l'avion du retour".

La blessure de Frei a contrecarré les plans du sélectionneur.
La blessure de Frei a contrecarré les plans du sélectionneur.

Ottmar Hitzfeld se montre toutefois aussi sûr de ses choix tactiques "Si nous pouvions rejouer ce match contre le Honduras, j'alignerais la même équipe", lâche-t-il. Le sélectionneur nourrissait deux grands regrets: le match perdu contre le Chili à dix contre onze et les blessures qui ont handicapé Alex Frei et provoqué le forfait de  Marco Streller.

"La pression devenait trop grande"

"En ne perdant pas contre le Chili, nous aurions assuré notre qualification à 90 %, explique-t-il. Je reverrai longtemps l'occasion de Derdiyok à la 90e minute... Après contre le Honduras, les joueurs ont été gagnés par la nervosité au fil des minutes. Le premier but ne tombait pas. La pression devenait trop grande. On a beaucoup insisté sur les faiblesses du Honduras. Croyez-moi, cette équipe n'est pas facile à battre".

"Il y a quatre mois, j'avais encore tous mes atouts dans la manche, poursuit le sélectionneur. Frei ne s'était pas blessé et Streller brillait avec le FC Bâle. Une équipe comme la Suisse doit pouvoir compter sur toutes ses forces pour tenir son rôle à ce niveau. Ce ne fut malheureusement pas le cas".

"Plus de joie que de stress"

Malgré l'issue malheureuse de cette campagne, Ottmar Hitzfeld affirme avoir savouré sa première Coupe du monde à la tête d'une sélection. "C'était un rêve, répète-t-il. Conduire la Suisse en Afrique du Sud m'a procuré plus de joie que de stress. Avant dans ma carrière d'entraîneur, c'était plutôt l'inverse que je ressentais".

C'est donc avec la même envie et le même plaisir qu'Ottmar Hitzfeld ouvrira, dès le 11 août à Klagenfurt lors d'un match amical contre l'Autriche, un nouveau chapitre avec l'équipe de Suisse. Malgré les appels du pied de la Fédération allemande, il tient à respecter son contrat qui court jusqu'en 2012.

Le choc du 7 septembre

Cette rencontre contre l'Autriche entre dans le cadre de la préparation du choc du 7 septembre à Bâle contre l'Angleterre pour le compte du tour préliminaire de l'EURO 2012. "En six semaines, on ne peut pas tout changer, explique Ottmar Hitzfeld. Je m'appuyerai sur le groupe qui était en Afrique du Sud. J'espère également compter sur Stocker et sur Streller".

 Le sélectionneur pourrait également lancer dans le bain Nassim Ben Khalifa si le Vaudois trouve vite ses marques à Wolfsburg. "Ben Khalifa, c'est bien sûr l'avenir. Mais je n'oublie pas que Derdiyok n'est âgé que de 22 ans. Il est un joueur de grand talent mais il est encore perfectible. Il doit témoigner d'un plus grand sang froid devant le goal. Prendre exemple sur Alex Frei".

Un Alex Frei qu'Ottmar Hitzfeld juge toujours aussi indispensable à la bonne marche de son équipe. Si Frei est toujours partant, quatre joueurs ont sans doute dit adieu à l'équipe de Suisse lors de cette Coupe du monde: Ludovic Magnin, Benjamin Huggel, Hakan Yakin et Blaise Nkufo. L'avenir ne leur appartient plus. "Mais je n'ai pas encore entendu un seul joueur annoncer la fin de sa carrière internationale", précise le sélectionneur.

si/ag

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