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Les Américains n'ont pas failli, comme d'hab'

Miller et Weibrecht représentent le "rêve américain", façon ski.
Miller et Weibrecht représentent le "rêve américain", façon ski.
Ils peuvent être bons ou pas durant la saison, les skieurs américains savent être au rendez-vous au bon moment. A Whistler, Miller, Weibrecht, Vonn et Mancuso ont déjà décroché six breloques en quatre épreuves.

Les skieurs américains confirment à Whistler, avec déjà six
médailles en quatre courses, une tradition gagnante qui projette
régulièrement depuis une quarantaine d'années des visages nouveaux
de la bannière étoilée sur l'affiche des Jeux olympiques.

Weibrecht se sublime pour les JO

"C'est un fait, nous sommes bien meilleurs que les
autres"
, a lâché, un brin provocateur, Bode Miller, après sa
médaille d'argent en super-G vendredi, où il était accompagné sur
le podium par Andrew Weibrecht, inattendu 3e.



Si Bode Miller est un champion confirmé, Weibrecht est le dernier
exemple de cette lignée d'Américains sublimés par les Jeux. A 24
ans, la "tête brûlée" de Lake Placid (nord-est), ville hôte des
Jeux d'hiver en 1932 (sans ski alpin au programme) et 1980, avait
montré des dispositions, mais sans jamais faire mieux qu'une 10e
place en Coupe du monde, il y a plus de deux ans à Beaver Creek
(Colorado).



"Il semble que traditionnellement, les Américains sont des
skieurs de grands rendez-vous, comme Bill Johnson et Tommy Moe

(champions olympiques de descente en 1984 et 1994). Ils ont
réussi à obtenir des résultats même s'ils étaient moins réguliers
durant la saison"
, a rappelé Weibrecht, étudiant en
sciences.

Précédents

Aux Jeux, même si
vous avez une chance sur cent de gagner, il faut la saisir.

Bode Miller

Quand il s'est
emparé de l'or olympique à Sarajevo, Johnson n'avait gagné qu'une
descente de Coupe du monde, quelques semaines auparavant à Wengen.
Et le palmarès de Moe, qui l'a imité dix ans plus tard à
Lillehammer, était alors vierge de victoire sur le circuit
majeur.



"Mais les excellents débuts de Bode, ceux de Lindsey
(Vonn) et Julia (Mancuso) nous ont aussi montré la
voie et on est dans la bonne spiral
e, a ajouté Weibrecht.
Ils nous aident à croire en nous. Cela a été super de voir les
performances de Julia, qui n'avait pas obtenu de résultats probants
ces dernières années
", a remarqué le médaillé de bronze.



Mancuso, déjà médaillée d'or du slalom géant aux Jeux de Turin
2006, a garni son panier olympique de deux médailles d'argent en
descente (mercredi) et en super-combiné (jeudi). "Et on a moins
de pression que certains autres, comme les Autrichiens, par rapport
à l'attente du public
", a poursuivi Weibrecht. Pour le moment,
l'Autriche doit encore se contenter du bronze d'Elisabeth Görgl en
descente.

"Des champions incroyables"

Pourtant, la valeur
de l'exemple et la motivation n'expliquent pas tout. "Nous
avons commencé à préparer physiquement et mentalement ces JO dès la
fin des Jeux de Turin. Mais la vraie clé reste que nous avons des
champions incroyables
", a remarqué Bill Marolt, directeur
général de la Fédération américaine de ski.



Incroyables comme Vonn et Miller. Retour de flamme, les Jeux 2010
sont devenus une source d'inspiration pour le quadruple champion du
monde. Cinquième de la descente et 6e du géant aux JO 2006, Miller
était alors préoccupé par l'état de santé de son frère, victime
d'un grave accident de moto.



Quatre ans plus tard, le "vrai" Bode est bien présent. Pour la
magie des Jeux, le double vainqueur de la Coupe du monde a rangé
son intention de prendre une année sabbatique, voire d'arrêter sa
carrière. "Aux Jeux, même si vous avez une chance sur cent de
gagner, il faut la saisir
", a-t-il remarqué vendredi. Bien
dans l'état d'esprit de ses compatriotes.



LE SKI AUTRICHIEN DANS LA TOURMENTE

"C'est le plus grand fiasco de tous les temps", titre
samedi le tabloïd "Oesterreich", après qu'aucun skieur du pays n'a
pu monter sur le podium en descente et au super-G aux JO de
Vancouver. D'autres journaux autrichiens évoquant "une
débâcle"
. "Le super-G est une gifle en pleine figure pour
les Autrichiens"
, n'hésite pas à affirmer le très sérieux "Der
Standard".



"Echecs n°1, 2, 3 et 4", écrit de son côté le "Kleine
Zeitung" à propos des contre-performances de Benjamin Raich, Georg
Streitberger, Michael Walchhofer et Mario Scheiber dans le super-G
qui a, selon le journal, tourné "au cauchemar". Le
meilleur d'entre eux, Benjamin Raich, n'a pu faire mieux que 14e
dans cette discipline vendredi. Dans la descente lundi, le premier
représentant de la "Wunderteam", Mario Scheiber, avait échoué au
pied du podium.



C'est la première fois depuis les Jeux de Lillehammer en 1994 que
les skieurs d'Autriche, le pays roi du ski alpin, ne parviennent
pas à monter sur le podium en descente ou en super-G. "Honte à
vous !"
, écrit "Oesterreich", cette formule lapidaire
illustrant une photo des skieurs autrichiens mis à l'index.
"Nous devenons la risée", écrit "Kurier".



afp/mor

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La gazette des Jeux

Double
En attendant que Lindsey Vonn atteigne ses objectifs, la fondeuse norvégienne Marit Bjoergen, 1ère du sprint et de la poursuite et 3e du 10km, est devenue la première athlète à remporter deux médailles d'or à ces Jeux, et la première aussi avec trois médailles autour du cou.

Virés
Des rumeurs salaces courent sur la vie à bord des bateaux hébergeant une partie des quelque 10 000 policiers et militaires mobilisés pour assurer la sécurité des Jeux. La police a démenti que des prostituées y aient été invitées, mais confirmé que 11 personnes ont été mises à pied. La presse locale évoque une enquête pour agression sexuelle.

Climatisation
Pour que tous les sauteurs à skis bénéficient de conditions aussi équitables que possible, les organisateurs ont installé un système de réfrigération sous le tremplin, pour maintenir la neige à une température constante, environ -8°C.

Mormone
Alors que les Américains Shaun White et Scott Lago se sont empressés d'arroser leurs médailles à la bière, l'Australienne Torah Bright a prêché pour un passage sobre sur une piste de danse après son titre olympique du half-pipe. Sa religion mormone lui interdit l'alcool. Elle doit d'ailleurs se marier cet été à Salt Lake City, capitale des Mormons.

Toutes catégories
En remportant l'argent vendredi au super-G, l'Américain Bode Miller a rejoint le Norvégien Kjetil Andre Aamodt au rang des skieurs masculins montés sur le podium olympique dans quatre spécialités différentes: combiné (2e en 2002), géant (2e en 2002), super-G (2e en 2010) et descente (3e en 2010).

Propres
Les organisateurs ont annoncé vendredi avoir procédé à 1363 tests antidopage, soit plus de la moitié des 2000 fixés comme objectif. A l'exception de la joueuse de hockey Svetlana Tereteva, réprimandée pour avoir utilisé un spray nasal hors-compétition, tous les tests sont négatifs. Mais plus de 30 athlètes avaient été interdits de compétition préventivement.

Succès
Le président du comité d'organisation de Londres-2012, Sebastian Coe, ne partage pas le sentiment de la presse britannique sur les JO 2010: "Je pense que ces Jeux sont un succès. Les rues grouillent de fans heureux. Les sites sont vivants et il y a de belles performances sportives. Alors je ne vois pas trop que ce l'on peut attendre d'autre dans les Jeux olympiques".

Quasi
Le Canada a beaucoup investi pour pousser ses 11 sélectionnés en ski alpin sur le podium. Pour l'instant, en vain. Mais il peut se consoler avec l'or en super-G du Norvégien Aksel Lund Svindal, "quasi-Canadien" selon le Vancouver Sun puisqu'il a fait son entraînement de pré-saison avec les Canadiens.

Actrice
Quintuple champion olympique d'aviron (entre 1984 et 2000), le Britannique Steve Redgrave reste un inconnu au pays des glaces. Après le sacre de sa compatriote Amy Williams en skeleton, il a confié sa joie à la presse, mais il a dû décliner son nom à une volontaire chargée du service de communication. "Redgrave, comme l'actrice", a-t-elle fini par noter, à la stupéfaction du géant britannique.