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Jacques Rogge est un fan de Simon Ammann

Pour le président du CIO, Ammann est "unique".
Pour le président du CIO, Ammann est "unique".
Jacques Rogge, président du Comité international olympique, s'est dit "impressionné" par les deux médailles d'or décrochées en saut à skis à Vancouver par Simon Ammann, qualifiant le Suisse de "grand champion" et d'athlète "unique".

Le président de Comité international Olympique Jacques est un
fan de Simon Ammann.



Répondant à une question de l'AFP lui demandant qui, pour lui, est
l'athlète marquant des Jeux de Vancouver, Rogge à répondu
"qu'il est encore trop tôt pour le dire", avouant
toutefois avoir "été impressionné par Ammann".



"Remporter deux médailles d'or huit ans après (le doublé
de) Salt Lake City, c'est quelque chose de fantastique. Nous
nous trouvons ici face à quelqu'un qui résiste au temps"
, a
dit Jacques Rogge.

"Il est parvenu à s'adapter"

"En saut à skis, l'aérodynamisme
est tellement important. Il remporte deux titres en 2002 et huit
ans plus tard, alors que son corps a changé, que les équipements
ont changé et que les règlements ont été modifiés, il gagne encore
en parvenant à s'adapter
", a déclaré le président du
CIO.



"C'est le signe d'un grand champion, exceptionnel. Il est
unique
", a poursuivi le Belge qui avoue apprécier les athlètes
qui s'inscrivent dans la durée. "Car cela demande d'énormes
qualités d'endurance, de persévérance et beaucoup de sacrifices. Ce
sont des personnes qui gardent la flamme, qui ont toujours faim de
victoires. Un athlète qui n'a plus faim, il ne gagne pas
", a
conclu Rogge.

"JAMAIS VU UNE VILLE S'EMBRASER DE LA SORTE"

Jacques Rogge a qualifié mercredi l'organisation des JO de "très
très bonne" et s'est dit impressionné par "l'ambiance dans
Vancouver" indiquant n'avoir "jamais vu une ville s'embraser de la
sorte" lors de Jeux d'hiver.



- Comment qualifier l'organisation de ces JO à quatre jours du
terme ?




JACQUES ROGGE: Elle est très très bonne. Cela
sera fortement souligné dans mon discours de clôture. Les athlètes
sont heureux. Le public est bouillonnant. Les infrastructures sont
bonnes. Les transports fonctionnent. Je suis ravi des audiences TV
qui sont supérieures à ce qu'elles étaient à Salt Lake (ndlr:
pratiquement dans le même fuseau horaire il y a huit ans). Mais le
plus important, c'est l'enthousiasme des gens de cette ville.
Vancouver est pleine à craquer de gens heureux. Je n'avais jamais
vu une ville embraser des JO d'hiver de cette manière. Sydney
(JO-2000) était certes du même niveau. Mais on ne peut pas comparer
les JO d'été avec ceux d'hiver. Lillehammer (Jeux d'hiver 1994),
c'était superbe aussi mais la ville n'a pas le même profil.



- Un athlète vous a-t-il particulièrement marqué depuis le
début des JO?




JACQUES ROGGE: C'est trop tôt pour le dire. Je
dois pourtant avouer que Simon Ammann m'a impressionné. Remporter
deux médailles d'or huit ans après Salt Lake City, c'est quelque
chose de fantastique. Nous nous trouvons ici face à quelqu'un qui
résiste au temps. En saut à skis, l'aérodynamisme est tellement
important... Il remporte deux titres en 2002 et huit ans plus tard,
alors que son corps a changé, que les équipements ont changé, que
les règlements ont été modifiés, il gagne encore.



- La réussite des JO passe-t-elle par le succès des athlètes
du pays hôte?




JACQUES ROGGE: Bien sûr, c'est important. Ces
Jeux ont débuté dans des circonstances difficiles avec la mort
tragique du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili. Cela a été pesant
pour les Canadiens aussi. Mais la première médaille d'or canadienne
d'Alexandre Bilodeau (en freestyle) a complètement lancé les Jeux.
Ce fut le début de la joie pour les Canadiens.



- Les résultats des athlètes canadiens sont pourtant
décevants, malgré les millions de dollars investis dans le
programme "Own the podium" (s'approprier le podium). Un
échec?




JACQUES ROGGE: Non. Les Canadiens ne doivent pas
être déçus. Le Canada aime le sport, possède l'expertise du sport,
la base démographique d'une grande nation. Et pour parvenir à
réaliser son potentiel, il faut des investissements. "Own the
podium" était à coup sûr une bonne idée qui aura aussi des
répercussions après les Jeux. Le Canada a déjà six médailles d'or.
Avoir déclaré vouloir terminer premier au classement des nations
était peut-être un petit peu ambitieux. Les Etats-Unis et
l'Allemagne semblent hors de portée mais le Canada peut toujours
rêver de podium. Je dis aux Canadiens: ne soyez pas déçus. Terminer
sur le podium serait un bon résultat.



- Il n'y a pas encore eu de cas de dopage révélé sur ces Jeux.
C'est encourageant ?




JACQUES ROGGE: Je suis réaliste, je ne suis pas
naïf. Attendons d'avoir les résultats définitifs après les Jeux
avant de nous réjouir. Je suis heureux... pour le moment. Si les
auto-transfusions sanguines ne sont pas encore décelables, cela va
venir. Des produits dopants qui ne sont pas encore connus
aujourd'hui seront identifiés plus tard. Je rappelle que nous
gardons les échantillons durant huit ans pour qu'ils puissent faire
l'objet de nouveaux tests.



- Ce sont vos derniers Jeux d'hiver comme président du CIO.
Cela procure une émotion particulière?




JACQUES ROGGE: Je ne suis pas un type
+émotionnel+. Je sais que mes jours sont comptés mais c'est comme
ça. Douze ans, deux mandats, c'est suffisant pour imprimer sa
marque et imprimer sa vision de l'olympisme.



afp/bao

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