La Norvège pose de gros problèmes à la Suisse

La Suisse a souffert plus que de raison pour prendre la mesure
de la Norvège dans son dernier match du tour préliminaire des JO de
Vancouver. Les Helvètes se sont imposés 5-4 après prolongation
grâce à une réussite signée Romano Lemm après 2'28" dans la période
supplémentaire. En huitièmes de finale, les joueurs de Ralph Krüger
seront opposés au Bélarus, vainqueur de l'Allemagne 5-3.



Visiblement moins concentrés que deux jours plus tôt, les hommes
de Ralph Krueger ont galvaudé une longueur d'avance à trois
reprises et ont encaissé des buts totalement évitables face à une
nation bien moins redoutable que le Canada.



Le goal inscrit par Romano Lemm à la 63e minute sur un travail
parfait de Sandy Jeannin possède tout de même une immense valeur.
"Je voulais à tout prix marquer ce but, expliquait le
joueur de Lugano. Il nous la fallait absolument cette
victoire!" Grâce aux deux points acquis lors de cette
rencontre, les Helvètes sont assurés de terminer ce tour
préliminaire à la huitième place. Ce rang leur assure donc un
huitième de finale face à la Biélorussie. En cas de défaite face
aux Norvégiens, la Suisse se serait coltinée la Slovaquie ou la
Russie. Des adversaires d'un tout autre calibre.

Manque de concentration

Les Helvètes n'ont pas livré la même performance que face au
Canada. Loin s'en faut. Peu sollicité, Jonas Hiller est tout de
même totalement fautif sur le quatrième et dernier but norvégien
alors que la Suisse se dirigeait vers une victoire en 60 minutes.
Parti "aux fraises", le portier appenzellois a fait un magnifique
cadeau aux Nordiques qui ont ainsi pu arracher la prolongation. A
l'expérience, les Suisses ont pu faire la différence malgré le
danger permanent représenté par Tore Vikingstad (3 buts) et par
l'ancien Luganais Patrick Thoresen (3 assists).



Les Suisses ont désormais deux jours pour oublier cette prestation
catastrophique avant de passer aux choses sérieuses avec cette
rencontre face au Bélarus. Ralph Krueger n'a pas hésité à parler de
"performance abolument insuffisante" à l'issue de la
rencontre. "Après un bon début de partie, nous avons facilité
le travail de nos adversaires." Au moment de regarder vers
l'avant, le sélectionneur national veut avant tout oublier ce match
contre les Norvégiens: "Nous devons désormais penser à
économiser nos forces et à réagir en équipe. Finalement, ces deux
matches contre les Etats-Unis et le Canada nous ont coûté plus
d'énergie que nous le pensions."

Place au Bélarus

Dans
l'histoire, les deux formations se sont affrontées à seize reprises
avec huit victoires pour la Suisse et sept pour le Bélarus. Peu
avant ces Jeux olympiques, Suisses et Bélarusses avaient disputé
deux rencontres à Winnipeg avec une victoire chacun (1-2 ap et
6-2). La dernière rencontre en match officiel avait tourné à
l'avantage des Helvètes. C'était déjà au Canada, lors du
championnat du monde 2008 à Québec.



Cette année, l'équipe de Mikhail Zakharov s'appuie principalement
sur une ossature composée de quatorze joueurs du Dynamo Minsk
(KHL). Les Biélorusses disposent également de trois éléments
évoluant en NHL avec les défenseurs Sergei Kolosov (Detroit Red
Wings) et Ruslan Salei (Colorado Avalanche) ainsi que l'attaquant
Sergei Kostitsyn (Canadien de Montréal). "Nous sommes désormais
prévenus, aucun d'entre nous ne prendra cette équipe de haut",
clame Ralph Krueger qui ne veut pas que son 297e match à la tête de
l'équipe nationale soit le dernier.

Le souvenir de 2002

Lors des Jeux olympiques de 2002 à Salt Lake City, la
Biélorussie avait créé la véritable sensation en atteignant les
demi-finales après avoir éliminé la Suède en quart de finale (4-3).
Finalement, les Biélorusses s'étaient classés quatrièmes et, après
leur absence de 2006, souhaitent rééditer leur exploit insensé. A
l'époque, la Suisse avait obtenu sa seule victoire face à la nation
de l'Est (2-1) mais avait été éliminée sans gloire après une
défaite face à l'Ukraine et un match nul contre la France.



si/mor