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Cologna n'a rien à perdre sur le 50km de dimanche

Dario Cologna va-t-il réaliser un nouvel exploit sur le 50km?
Dario Cologna va-t-il réaliser un nouvel exploit sur le 50km?
Une fois n'est pas coutume, la Suisse aura une chance de médaille lors de la dernière journée des JO. Engagé sur 50km, Dario Cologna fait partie des prétendants au podium même s'il n'a couru que deux fois cette distance dans sa carrière.

Le 50 km clôturera dimanche (18h30 en Suisse) les épreuves
individuelles des JO de Vancouver. Rien de neuf dans la tradition
olympique. Mais pas pour la Suisse qui, une fois n'est pas coutume,
peut rêver d'une médaille jusqu'au dernier jour grâce à un homme,
Dario Cologna.



Vainqueur du 15 km (en style libre) le premier lundi des Jeux, le
Grison appartient aux candidats au podium. Il n'est pas le grand
favori, mais il fait partie des favoris. Une nuance de taille dans
une épreuve peu disputée, dans laquelle les fondeurs s'élancent
sans véritables références.



Cologna, par exemple, n'a participé qu'à deux 50 km dans sa
carrière. Une fois en course FIS en 2007 (1er à Steg), une autre en
Coupe du monde en mars dernier (15e à Trondheim). Avec ses
capacités physiques hors du commun, le phénomène du Val Müstair
peut toutefois réussir un coup dimanche lors des quelque deux
heures que durera l'épreuve. Et d'autant plus que la course partira
en "mass start" (départ groupé), une configuration qui plaît au
Grison.



"Je n'ai rien à perdre", estime Cologna. "J'ai déjà
réussi mes Jeux avec une médaille d'or. Contrairement au 15 km
(1er) et à la poursuite (30 km, 13e), je ne suis pas le coureur le
plus attendu sur 50 km. Mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas
ma chance"
, prévient-il.



"Ma forme est bonne. Comme les relais ne se sont pas déroulés
comme souhaité, j'ai pu économiser des forces"
, note-t-il.
Cologna sait de quoi il parle. L'an dernier aux Mondiaux de
Liberec, il avait terminé épuisé du 4 x 10 km et, deux jours plus
tard, il était forfait pour le 50 km de clôture.

Le mystère Veerpalu

Si la distance ne lui fait pas peur, Cologna dit redouter "les
spécialistes". Il entend par là les fondeurs experts en classique,
le style dans lequel se disputera la course. Si le classique n'est
pas un handicap pour le Grison, il aurait assurément préféré un 50
km en libre, lui dont la puissance fait merveille en skating.



Par spécialistes, Cologna fait également référence aux fondeurs
qui ont axé leur préparation sur cette ultime compétition. C'est le
cas par exemple d'Andrus Veerpalu. L'Estonien (39 ans) s'est
entraîné loin des regards avec un seul objectif: remporter un
troisième titre olympique, après ceux de Turin et Salt Lake City
(les deux fois sur 15 km).



Giorgio Di Centa appartient aussi aux coureurs qui ressurgissent
pour les événements majeurs. Victorieux à Canmore (Can) juste avant
les Jeux, l'Italien (37 ans) défendra dimanche le titre conquis à
Turin il y a quatre ans. Tous trois âgés de 32 ans, le Suédois
Anders Södergren, l'Allemand Tobias Angerer ou encore le Tchèque
Lukas Bauer disposent également d'un solide palmarès sur 50
km.



Avec ses 23 ans et ses deux seuls 50 km au compteur, Cologna fait
figure de novice face à ces routiniers. Cela n'a toutefois rien de
rédhibitoire. Aux Mondiaux 2009 de Liberec, Petter Northug l'avait
prouvé. Alter ego de Cologna en matière de précocité et de
polyvalence, le Norvégien s'était imposé en République tchèque au
nez et à la barbe de ces fameux "spécialistes".



Dimanche, Cologna aura finalement l'occasion de remplacer
définitivement Andi Grünenfelder dans les annales. Depuis la
victoire du plus jeune des deux Grisons en 15 km, Grünenfelder
n'est plus le dernier Suisse à être monté sur un podium aux JO.
Mais il le reste sur 50 km, lui qui avait glané le bronze à Calgary
en 1988.

Perl forfait

Cologna sera le seul Helvète en lice dimanche. Aux forfaits de
Remo Fischer et Toni Fischer s'ajoute celui de Curdin Perl. Le
Grison, qui a disputé le relais 4 x 10 km mercredi, souffre d'une
angine et est soigné aux antibiotiques.



si/alt

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La gazette des neiges et des glaces

COLLECTOR: Une marque de boisson gazeuse partenaire des JO avait anticipé des victoires canadiennes en hockey. Ainsi, quelques milliers de canettes couleur or sur lesquelles on pouvait lire: "Félicitations à l'équipe olympique canadienne de hockey sur glace pour sa médaille d'or !" ont été distribuées à la sortie de la patinoire après la finale des dames, remportée par le Canada. Une deuxième fournée pourrait être de sortie dimanche après la finale messieurs.

TOUR D'HONNEUR: L'Américain Todd Lodwick s'est offert un joli tour d'honneur à son arrivée du parcours de ski de fond de l'épreuve de combiné nordique. Il a pris le temps de parcourir le stade d'arrivée le long des barrières pour taper dans les mains des spectateurs, pour célébrer le doublé de ses compatriotes Bill Demong et Johnny Spillane. Tout à sa joie, il ne s'est guère soucié du retour du Finlandais Janne Ryynaenen, qui lui a chipé la 12e place.

MOUFLES: Il faisait bien 10°C dans le centre de Vancouver jeudi, les arbres étaient en fleur et de nombreux passants se promenaient en tee-shirt. Cela n'empêchaient pas certains, parfois les mêmes, de continuer d'arborer les chaudes moufles rouges frappées de la feuille d'érable, succès commercial de l'hiver au Canada.

ENCHÈRES: La lugeuse australienne Hannah Campbell-Pegg a décidé de lever des fonds pour venir en aide à la famille du Géorgien Nodar Kumaritashvili mort à l'entraînement le 12 février. Très critique à l'égard de la piste de Whistler, elle va vendre aux enchères la combinaison qu'elle portait lors des épreuves olympiques, dont elle s'est classée 23e.

LOSANGES PRIVÉS: Emotions sur la page Facebook en l'honneur du pantalon aux losanges rouges, gris et blancs des curleurs norvégiens, qui dépasse les 450'000 fans. L'équipe s'est qualifiée pour la finale samedi, mais la page a failli être fermée quelques heures, probablement pour utilisation d'images non libres de droits...