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Un deuil, puis une gigantesque fête canadienne

Vancouver a surtout vibré pour le hockey, mais pas que...
Vancouver a surtout vibré pour le hockey, mais pas que...
L'ombre du décès d'un lugeur géorgien obscurcira à jamais le souvenir des Jeux de Vancouver, qui resteront cependant comme les Jeux de la fête et de l'enthousiasme populaire. Retour sur cette quinzaine.

Quelques heures avant la cérémonie d'ouverture, le décès du
Géorgien Nodar Kumaritashvili, éjecté de la piste de luge, a plongé
la famille olympique dans le drame. Durant tous les Jeux, le débat
a fait rage sur la sécurité du mortel toboggan de glace, où les
accidents se sont succédés, en particulier en bobsleigh.



Plusieurs enquêtes sont en cours, et le CIO souhaite que soient
mises à plat les règles de la compétition, notamment le nombre de
descentes d'entraînement accordées à chaque athlète et les critères
de qualification pour les Jeux, afin de s'assurer que tous les
sportifs soient au niveau requis.

Peu de stars, beaucoup de champions

Les Jeux de Vancouver n'auront pas
eu leur Usain Bolt ou leur Michael Phelps, qui avaient écrasé ceux
de Pékin. Les stars attendues, Bjoerndalen au biathlon, Vonn en ski
alpin ou Northug en ski de fond, n'ont pas dominé leur discipline.
Mais quelques champions ont cependant impressionné: le
Saint-Gallois Simon Ammann, double médaillé d'or en saut à skis
huit ans après un exploit similaire à Salt Lake City, la
Sud-Coréenne de 19 ans Kim Yu-na, qui a touché la perfection en
patinage artistique, ou encore la fondeuse norvégienne Marit
Bjoergen, triple médaillée d'or.

Une ville transfigurée

Vancouver, surnommée "no-fun city" (ville sans plaisir), s'est
transformée en lieu de fête le temps de la quinzaine olympique. La
journée, des foules immenses ont fait la queue pendant des heures
juste pour voir de près la flamme olympique ou acheter quelques
souvenirs. Le soir, les supporters de hockey ont animé les rues du
centre. Jacques Rogge, président du CIO, s'est félicité de cette
ambiance: "Vancouver est pleine à craquer de gens heureux. Je
n'avais jamais vu une ville embraser des JO d'hiver de cette
manière"
. Bien que joyeuse, la station d'altitude de Whistler
est restée plus calme.

Retards, incidents, violence

Les reports de courses de ski, quelques
maladresses d'organisation et une opération violente d'une poignée
d'"anti-JO" ont mis les organisateurs (Covan) sous le feu des
critiques pendant les premiers jours des Jeux. Avec pragmatisme, le
Covan s'est efforcé d'améliorer les choses, et le sentiment de fête
a fini par s'imposer au plus grand nombre.

Dopage

Malgré quelque 2000 tests antidopage, aucun cas positif n'avait
été décelé à deux jours de la fin des Jeux. Les pouvoirs sportifs
sont satisfaits, mais ne crient surtout pas victoire. Jacques Rogge
reste prudent: "Je ne suis pas naïf, nous avons des doutes sur
des méthodes qui sont encore indétectables, comme
l'auto-transfusion sanguine. Mais je rappelle que nous gardons les
échantillons huit ans. Le jugement final sur les Jeux de Vancouver
pourra être prononcé en février 2018"
.



afp/bao

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