La presse autrichienne se lamentait dimanche sur la
contre-performance historique de l'équipe masculine de ski alpin,
qui rentre bredouille des Jeux de Vancouver malgré plusieurs
favoris dans chaque discipline, "la peine maximale" selon
l'entraîneur Toni Giger.
"Zéro pointé historique" (Kurier), "faillite
parfaite" (die Presse), "nous n'avons jamais été aussi
mauvais" (Österreich): les quotidiens dominicaux broient du
noir à l'issue de l'ultime épreuve, le slalom masculin où la
Wunderteam possède la plus grande densité et avait réalisé le
triplé à Turin en 2006.
Quatre médailles chez les filles
Samedi à Whistler ni le champion du monde en titre Manfred
Pranger (sorti), ni le leader de la Coupe du monde de la spécialité
Reinfried Herbst (10e), ni le champion olympique sortant Benjamin
Raich (4e) ou le jeune espoir Marcel Hirscher (5e) n'ont pu
assouvir la soif de médailles du public autrichien dans le sport
no1 de la petite république alpine, après les déconvenues en
descente, super-G et géant. Même les quatre médailles des skieuses
autrichiennes n'y font rien.
Jamais depuis 1936, et l'introduction du ski alpin aux JO, les
Autrichiens n'étaient repartis sans au moins une médaille dans leur
escarcelle. Et encore, rappelle le quotidien Krone Zeitung, en
1936, au temps de l'amateurisme-roi, "les coureurs autrichiens
avaient boycotté la compétition car les moniteurs de ski étaient
considérés comme des professionnels et n'avaient pas eu le droit de
s'engager".
Mauvaise préparation?
L'ancien skieur Thomas Sykora, consultant de la télévision
publique ORF a jugé que les Autrichiens s'étaient mal préparés à
courir sur la neige molle de Whistler. L'entraîneur des messieurs
Toni Giger assume la défaite - "nous avons reçu la peine
maximale" - et s'il veut garder son poste il sait que
"d'autres prendront la décision". Plusieurs journaux,
ironisant sur les résultats de l'équipe la mieux dotée
financièrement du plateau, réclament en effet que "des têtes
roulent".
afp/bao