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Au Canada, seul le titre au hockey sur glace comptera

Le hockey est adulé comme aucun autre sport au Canada.
Le hockey est adulé comme aucun autre sport au Canada.
Le Canada est LE pays du hockey sur glace. La médaille d'or comptera plus que toute autre titre à Vancouver pour l'équipe à la feuille d'érable. Toutes les générations se sentent impliquées avec les 23 "héros" sur la glace.

Quel que soit le total de ses médailles, le Canada n'aura
vraiment réussi ses Jeux olympiques d'hiver qu'à une condition: que
l'équipe de hockey remporte la médaille d'or, espérée par tout un
pays qui vit le hockey comme une passion débordante.

Le hockey touche toutes les générations

Le Premier ministre lui-même, Stephen Harper, a situé le niveau
des attentes: "Je ne pense pas qu'une équipe, dans quelque pays
que ce soit, a déjà connu une telle pression pour remporter le
titre, seulement le titre et rien d'autre"
, a-t-il
lancé.



L'histoire d'amour entre le Canada et le hockey transcende les
générations, et fait partie intégrante de la vie quotidienne, qu'il
s'agisse de se lever à 6h00 du matin le dimanche pour mener le
fiston jouer par des températures sibériennes, ou d'aller passer
ses samedis soir en famille à encourager l'équipe locale.



"Si nous ne rapportons par l'or, ce sera une déception",
admet l'ancien joueur international Denis Potvin, qui raconte:
"Tous les enfants ici jouent au hockey, donc évidemment mon
père a joué, mon oncle a joué. Ils n'étaient pas professionnels,
mais ils ont joué en juniors, en amateur, et tout le monde ici a
une histoire avec ce jeu et le transmet aux générations
suivantes".

Des audiences incroyables

Je ne pense pas
qu'une équipe, dans quelque pays que ce soit, a déjà connu une
telle pression pour remporter le titre.

Stephen Harper, Premier ministre
canadien

Les télévisions canadiennes se
frottent déjà les mains. Simplement pour l'annonce de la
composition de l'équipe olympique retransmise en direct en
décembre, près de quatre millions de téléspectateurs ont allumé
leur téléviseur. Et les responsables de chaînes estiment qu'un
tiers des 35 millions de Canadiens pourraient regarder la finale si
le Canada la joue.



"Quand j'arrive au Canada et que l'avion se pose à Toronto ou
n'importe où ailleurs, je dis toujours: 'ça sent le hockey'
",
sourit le Suisse René Fasel, président de la Fédération
internationale de hockey. "C'est dans leur code génétique,
c'est l'hiver, la glace, c'est un combat, c'est dur et c'est ce que
les Canadiens aiment. Le hockey est né ici
".



Vancouver, qui accueille le tournoi olympique, est un fief du jeu.
L'équipe locale des Canucks a joué à guichets fermés plus de 300
matchs consécutifs dans sa patinoire de 16'000 places. La passion
tourne d'ailleurs parfois à la folie: en 1994, des émeutes ont
éclaté en ville lorsque les Canucks ont perdu la finale de la Coupe
Stanley, le plus prestigieux trophée du hockey nord-américain,
contre les New York Rangers.

"Comme une religion"

"Tout le monde dans ce pays est amoureux du hockey",
dit Bob Nicholson, directeur de la Fédération canadienne de hockey
qui compte 500'000 licenciés. "Tout le monde s'est levé un
matin dans le froid, un café à la main. Je suis un père et j'ai
accompagné mon fils, j'ai adoré ça. C'est une façon différente de
rencontrer les gens. Mes meilleurs amis sont des gens avec qui j'ai
joué au hockey quand j'étais gamin. Il y a d'autres sports
formidables, mais rien qui ressemble à ça: être dans une patinoire
glacée et regarder un match de hockey"
.



Bill Daly, un haut responsable américain de la NHL, est né d'une
mère canadienne et comprend ce que ressentent les Canadiens:
"C'est une partie de leur histoire. C'est l'un des sports dans
lesquels ils excellent. Ils estiment que ce jeu leur appartient en
partie"
.



"Pour mon père et moi, c'était comme une religion", admet
Rob Wright, un passionné de Vancouver de 56 ans venu voir le
premier match du Canada dans le tournoi olympique mardi.
"Lorsqu'on regardait le match du samedi soir, on allait tous
les deux dans la pièce avec la grande télévision. Ma mère et mes
soeurs allaient dans une autre pièce, devant la petite télé. Nous
étions les rois"
, raconte-t-il.



afp/mor

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La gazette

Scotch Le gardien de l'équipe américaine de hockey, Ryan Miller, a dû mettre un scotch sur l'une des inscriptions derrière son masque de protection. Il y est écrit "Miller Time", une phrase qui ressemble trop à un slogan connu pour une marque de bière. Le troisième gardien, Jonathan Quick, devra pour sa part couvrir son inscription "Support the troops" ("Soutenons nos soldats").

Blowing in the wind Le manque de neige à Cypress Mountain cause bien des soucis. "L'équipe est en train de construire quelque chose à partir d'un matériau qui disparaît. On apporte de la neige, et le temps doux arrive et la fait disparaître. On en apporte encore, et le vent se lève et la fait disparaître", a expliqué une porte-parole du Comité d'organisation.

Débordé Le champion olympique de la descente, le Suisse Didier Défago, est "très content" que le super-combiné messieurs, sa prochaine course, ait été reporté à dimanche: "Je vais avoir le temps de répondre à tous les sms que j'ai reçu, parce que j'en ai reçu beaucoup".

Carte vermeil Qui a dit que le snowboard est de sport de jeunes ? Les deux champions olympiques de snowboardcross ont plus de 30 ans. L'Américain Seth Wescott accuse un âge canonique de 33 ans et 232 jours. Et la Canadienne Maelle Ricker n'est pas bien loin: 31 ans et 76 jours. La Française Deborah Anthonioz, médaillée d'argent, a 31 ans et 171 jours.

Ryan Ron Wilson, l'entraîneur de l'équipe américaine de hockey sur glace, a un petit souci: sur ses 23 joueurs, six ont pour prénom Ryan, qui est aussi le nom de famille d'un septième: "Il y a tellement de damnés Ryan que quand je dis 'Ryan', j'ai trois gars qui tournent la tête. Il faut que j'apprenne leurs surnoms".

Fiertés Le drapeau gay et lesbien flotte sur quelques espaces pendant les Jeux. "La seule exigence pour entrer est d'avoir l'esprit ouvert", prévient Dean Nelson, responsable de la "maison de la fierté" de Whistler, qui accueille chaque année des milliers d'homosexuels du monde entier lors d'une semaine gay. A Vancouver, un bar gay promet la visite de Mark Tewksbury, nageur canadien médaillé d'or à Barcelone (1992), qui doit venir y parler de son expérience.