- Que ressentez vous après ce troisième titre
olympique?
SIMON AMMANN: "C'est incroyable d'être à nouveau
sur la plus haute marche du podium, huit ans après Salt Lake City.
J'ai réussi à mobiliser tout la force, l'énergie et l'expérience
emmagasinée depuis 2002. Tout au long du concours, j'étais calme,
concentré et détendu. Quand on a commencé la compétition, je savais
que je pouvais gagner, même si les entraînements avaient été
jusque-là mitigés.
Quand j'ai gagné à Salt Lake City, j'étais un gamin, je n'avais
aucun souvenir de mes précédents succès. Ici, j'ai pu tirer profit
de mon expérience et de mes succès passés. C'est une situation
vraiment différente de 2002. J'ai commencé cette saison avec
beaucoup d'attentes et parvenir à les satisfaire, c'est vraiment
incroyable".
- On vous a vu vous agenouiller après votre victoire, quelle
était la signification de ce geste?
SIMON AMMANN: "J'ai voulu apprécier ce moment,
notamment à cause de ce qui s'est passé hier (la mort du lugeur
géorgien à l'entraînement, NDLR). Cet événement m'a incité à
repenser à ce que je vivais et à la chance que j'avais eue tout au
long de ma longue carrière. Quand j'étais sur la barre d'élan, j'ai
essayé d'imaginer la manière dont cela allait se passer, je me suis
concentré, je me suis regroupé, car j'avais beaucoup de pression
sur les épaules. C'était plus facile il y a huit ans. La pression
était très forte: je suis le no1 mondial, j'étais le dernier à
m'élancer et je savais que je devais sauter loin".
- Après Salt Lake City et les Etats-Unis, vous gagnez à
Vancouver au Canada: pourquoi l'Amérique du Nord vous réussit si
bien ?
SIMON AMMANN: "Il n'y a pas de raisons
particulières. Si on pouvait organiser des épreuves de saut à skis
à Miami, j'aimerais tout aussi bien".
afp/bao
AMMANN FÊTÉ À WHISTLER MOUNTAIN
Simon Ammann a été fêté comme il se doit après son titre
olympique sur le tremplin normal. Samedi à 19h (4h du matin en
Suisse) sur la place des médailles de Whistler Mountain, le
St-Gallois, hilare, a reçu son trophée des mains de Gian-Franco
Kasper, le président grison de la Fédération internationale de
ski.
Une heure plus tard, il traversait la station dans une procession
de drapeaux helvétiques et de cloches. Arborant de grosses lunettes
de soleil dans la nuit canadienne, il arrivait à la maison suisse,
où l'attendaient sous la pluie une bonne centaine de supporters,
représentants des médias ou simples passants.
Ammann sollicité par les médias
"Je suis fier d'être le premier Suisse fêté en ce
lieu", a lâché le désormais triple champion olympique devant
la maison suisse. "J'ai encore de la peine à mettre des mots
sur ce que je ressens. Mais une chose est certaine, je garderai
toujours ces images en mémoire."
Après de énièmes sollicitations médiatiques, le sauteur du
Toggenburg a pu finalement se soustraire aux flashs, micros et
caméras pour aller souper avec sa famille et ses proches dans une
salle privée.
si/kir
Le portrait du champion saint-gallois
SIMON AMMANN
Né le 25 juin 1981.
Lieu de résidence: Schindellegi (SZ).
172 cm/60 kg.
Hobby: musique.
Langues parlées: allemand, anglais, français.
Palmarès
Jeux olympiques: 4 participations
Petit tremplin: 1er (2002, 2010)
Grand tremplin: 1er (2002)
Championnats du monde
Petit tremplin: 2e (2007), 3e (2009)
Grand tremplin: 1er (2007)
Coupe du monde
217 participations, 48 podiums, 13 victoires
Classement général: 1er (au 13 fév 2010), 2e (2009), 3e (2007)
Tournée des Quatre tremplins: 2e (2009), 3e (2007)