Bezina, blessé, quitte la Nati. Furrer rappelé

Goran Bezina (29 ans) a été contraint de déclarer forfait à
quelques heures du premier match de l'équipe de Suisse en raison
d'une blessure à la ceinture abdominale qui s'est récemment
aggravée. Pour remplacer le défenseur de Genève-Servette, Ralph
Krueger a rappelé Philippe Furrer, qui avait été évincé la veille
du cadre. Le Bernois sera sur la glace lors du premier match face
aux Etats-Unis, mardi (21h00 heure suisse).



"J'ai pris la décision de ne pas poursuivre car je ne voulais
pas pénaliser l'équipe", a déclaré Bezina. "Si je commence
le match contre les Etats-Unis et qu'après vingt minutes je dois
tout arrêter, cela n'aide personne. Même si la décision n'a pas été
facile à prendre, j'ai préféré rentrer."



Ralph Krueger a donc décidé de rappeler Phlippe Furrer, dernier
éliminé dans la course aux Jeux. "Tout s'était bien passé dans
un premier temps, mais les problèmes sont réapparus lors de
l'entraînement de dimanche", expliquait pour sa part le
sélectionneur national, qui se voit ainsi privé de l'un de ses
pions les plus importants.



Goran Bezina s'envolera donc lundi de Vancouver pour rentrer en
Suisse. Loin de se lamenter, le Montheysan s'est même permis le
luxe de plaisanter. "Cela me donnera une raison de continuer en
équipe nationale. Si j'avais gagné une médaille ici, je ne serais
pas allé jouer en Russie lors des Jeux olympiques 2014", a dit
l'ex-joueur des Phoenix Coyotes.

SPRUNGER: "BACKES EST UN JOUEUR COMME UN AUTRE"



L'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver aura une saveur toute
particulière pour Julien Sprunger. Mardi, face aux Etats-Unis
(21h00 heure suisse), l'attaquant de Fribourg-Gottéron devra à
nouveau se frotter à David Backes, qui l'avait envoyé à l'hôpital
lors du championnat du monde de Berne en 2009. L'image de Julien
Sprunger sortant de la BernArena sur une civière avait ému le petit
monde du hockey sur glace helvétique. Moins d'une année plus tard,
le "Dragon" possède une chance de prendre sa revanche en affrontant
à nouveau celui qui n'avait pas fait preuve d'une compassion
démesurée au lendemain de l'accident.



- Julien Sprunger, on imagine une certaine appréhension au
moment de songer à ces retrouvailles.



JULIEN SPRUNGER: Cela fait partie d'un processus
de guérison que j'ai entamé au début de ma convalescence. Pour moi,
c'est désormais un joueur comme un autre. Toutefois, même si
j'essaie, je ne peux pas oublier cet accident. Une chose est sûre,
je ne vais pas entamer ce match contre les Etats-Unis avec une
envie de revanche ou de vengeance contre lui.



- Durant le moment des hymnes, n'aurez-vous pas un regard vers
lui?



JULIEN SPRUNGER: Vous savez, je ne suis pas sûr
de le reconnaître si je ne lis pas son nom sur le maillot (rires).
Il y a quelques jours, j'ai croisé quelques joueurs américains au
Village olympique et je suis incapable de savoir si David Backes en
faisait partie ou non. Mardi, il ne sera qu'un des vingt joueurs
adverses.



- Sa présence ne vous gâchera donc pas cette fête
olympique?



JULIEN SPRUNGER: Vraiment pas! Nous avons
désormais hâte que cela commence car la préparation, c'est bien
joli, mais rien ne remplace les émotions à vivre durant cette
compétition.



si/tai