Défago: "c'est une récompense à ma patience"

Titré en descente aux Jeux de Vancouver, Didier Défago a comblé
une carence dans son palmarès. Jusqu'ici, le Valaisan n'avait
jamais brillé dans un rendez-vous majeur.



"J'ai derrière moi deux Jeux olympiques et cinq Championnats
du monde, où je n'avais jamais décroché la moindre médaille. Je
voulais que cela change. Mon objectif était de rentrer en Suisse
avec plus de poids dans mes bagages. C'est donc mission
accomplie", a commenté le skieur de Morgins.



"Cette médaille est une récompense à mon travail et à ma
patience. J'ai toujours cru en moi. J'ai prouvé que je pouvais être
fort en Coupe du monde. Il me manquait seulement cette petite
réussite supplémentaire lors des grands événements", a-t-il
ajouté.

"Une journée inoubliable"

"Cet hiver, j'ai connu un peu plus
de difficultés. Reste que les analyses vidéos montraient que
j'étais dans le coup. Seules des petites erreurs m'avaient coûté le
podium. Ici à Whistler Mountain, je n'ai pas vécu ce genre de
pépins. Du matériel au choix des lignes, tout s'est déroulé à la
perfection."



A la question de savoir s'il vit le plus beau jour de sa carrière,
Défago répond par l'affirmative. "C'est une journée
inoubliable. Mais j'en ai vécu d'autres. Je pense notamment à mon
succès de l'hiver dernier à Kitzbühel, là où chaque skieur rêve de
gagner. Ma victoire à Val Gardena (sa première sur le circuit en
décembre 2002), et même mes succès chez les juniors (champion du
monde de super-G en 1996) ont compté dans ma carrière. Mais sur le
plan privé, ce titre ne peut pas se comparer à ce que j'ai vécu au
moment de la naissance de mes deux enfants", a lâché le père
d'Alexane (2 1/2 ans) et de Timéo (9 mois).

DEFAGO, LAUREAT LE PLUS AGE DE L'HISTOIRE EN
DESCENTE



Didier Défago est devenu aussi le plus vieux lauréat de l'épreuve
reine des JO, à 32 ans 4 mois et 13 jours. Le Valaisan a dépossédé
du record le Français Jean-Luc Crétier (31 ans 9 mois et 15 jours),
vainqueur surprise en 1998 à Nagano (Japon), où l'Autrichien
Hermann Maier, grand favori, avait fait une chute spectaculaire.
Crétier avait lui-même succédé à l'Italien Zeno Colo, vainqueur à
31 ans 7 mois et 17 jours de l'épreuve des Jeux 1952 à Oslo. Un
succès qui avait valu au skieur chauve de l'Abetone (Toscane) le
surnom de "faucon d'Oslo".



Dans la catégorie seniors, la Suisse s'illustre puisque Didier
Cuche, 6e à Whistler, détenait déjà la palme du champion du monde
le plus âgé. Le Neuchâtelois était âgé de 34 ans, 5 mois et 21
jours quand il avait remporté le super-G des Mondiaux de Val
d'Isère, le 4 février 2009. Le doyen des champions olympiques est
le Norvégien Kjetil Andre Aamodt, vainqueur du super-G des JO-2006
à Sestrières (Italie) à l'âge de 34 ans, 5 mois et 24 jours.



agences/bao