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Défago trouve le plus bel or, celui de la descente

Défago est champion olympique de descente, 22 ans après Zurbriggen.
Défago est champion olympique de descente, 22 ans après Zurbriggen.
On attendait Didier Cuche, "seulement" 6e, mais c'est l'autre Didier de l'équipe de Suisse qui a décroché le graal olympique en descente à Vancouver. Auteur d'une course de toute beauté, le Morginois a devancé Svindal et Miller.

En 1'54''31, Didier Défago est entré dans l'histoire. Dans la
sienne en remportant son premier titre olympique lors de la
descente des JO de Vancouver. Et dans celle du ski alpin masculin
suisse, sevré de médaille d'or depuis 1988 et le sacre de Pirmin
Zurbriggen à Calgary. Déjà vainqueur l'hiver dernier à Wengen et
Kitzbühel, le Valaisan a fait encore plus fort en épinglant la
descente olympique. Bref, le skieur de Morgins gagne peu, mais
quand il y parvient, quel triomphe!



Son titre peut néanmoins être considéré comme une demi-surprise.
Quelque peu en retrait cet hiver (6e de la Coupe du monde), Défago
avait dû attendre vendredi pour que ses entraîneurs lui donnent le
quatrième et dernier ticket helvétique pour la course.



"Je ne réalise pas vraiment ce que je viens de réussir. Déjà
aux entraînements, puis ce matin (lundi), la piste me plaisait.
C'est une piste où il faut se battre, ça me convient, mais je ne
pensais pas finir aussi bien. Ça fait plaisir, surtout que cela
fait un petit moment que je cours après un titre majeur. Mon but,
pour ces Jeux était de ramener une médaille, l'objectif est
atteint. Ce n'est pas pour autant que je vais lever le pied pour
les courses restantes"
, avait déclaré Didier Défago au micro
de Marco Brugger, journaliste de la tsr.

Une piste digne de l'événement

La victoire de Défago est d'autant plus
belle qu'elle a été acquise au terme d'une descente royale. Après
avoir repoussé l'épreuve de deux jours, on redoutait que la météo
ne vienne encore chambouler la donne. Il n'en a rien été. On
craignait aussi que la piste "Dave Murray" ne soit pas à la hauteur
d'une descente olympique. Encore une fois, il n'en a rien été.
Derrière Défago, on ne trouve que du "lourd": le Norvégien Aksel
Lund Svindal pointe à sept centièmes, l'Américain Bode Miller suit
à neuf centièmes. Rarement un podium olympique de ski alpin n'aura
eu si fière allure.

Cuche perd tout dans les derniers mètres

Grand absent de ce trio, Didier Cuche a dû se contenter de la
sixième place. Favori de l'épreuve, le Neuchâtelois était dans les
temps de son coéquipier jusqu'au dernier pointage intermédiaire
avant de perdre du terrain sur la fin (0"36 de retard sur la
ligne). No 1 mondial de la descente depuis quatre ans, le skieur du
Val-de-Ruz ne parachèvera pas sa domination par une médaille d'or.
Les JO de Vancouver sont toutefois loin d'être terminés pour Cuche,
à qui il reste le super-G (vendredi) et le géant (dimanche) pour
imiter Défago.

Canadiens battus chez eux

La connaissance de la piste n'a pas été suffisante aux
Canadiens. Le plus expérimenté, Erik Guay, s'est classé 5e à 0"33,
tandis que les deux skieurs de Whistler, Manuel Osborne-Paradis et
Robbie Dixon, ont essuyé une sévère déception devant leur
public.



Sous les yeux de Simon Ammann, sacré en saut à skis deux jours
plus tôt, Défago est devenu le deuxième Helvète sacré champion
olympique à Vancouver. Après Pirmin Zurbriggen à Calgary (1988) et
Bernhard Russi à Sapporo (1972), il est aussi désormais le
troisième Suisse vainqueur d'une descente olympique.



agences/ggol

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La parole à Cuche et Janka

Didier Cuche (6e): "C'est dommage que cela m'arrive aux Jeux, d'habitude je suis un bon finisseur. J'ai "tué" ma vitesse dans un virage, ce qui m'a coûté du temps dans les vingt dernières secondes de course. Avant de se concentrer sur les autres disciplines, on va aller fêter tout ça! C'est une médaille suisse, en or et au cou de Défago, c'est très bien pour tout le monde. Cela enlève aussi de la pression des épaules de nos entraîneurs".

Carlo Janka (11e): "J'ai fait une ou deux petites fautes sur le haut du parcours, ce qui suffit déjà à me reléguer au-delà de la dixième place. Il s'agit maintenant d'oublier cette course et de me concentrer sur le super-combiné".

Descente messieurs

1. Didier Défago SUI 1'54"31
2. Aksel Svindal NOR + 0"07
3. Bode Miller USA 0"09
4. Mario Scheiber AUT 0"21
5. Erik Guay CAN 0"33
6. Didier Cuche SUI 0"36
7. David Poisson FRA 0"51
8. Marco Buechel LIE 0"53
9. Klaus Kroell AUT 0"56
10. Michael Walchhofer AUT 0"57
11. Carlo Janka SUI 0"71
12. Werner Heel ITA 0"88
Hans Olsson SWE 0"88
14. Rok Perko SLO 0"95
15. Peter Fill ITA 0"98
16. Adrien Theaux FRA 1"09
17. Manuel Osborne CAN 1"13
18. Ivica Kostelic CRO 1"18
19. Christof Innerhofer ITA 1"27
20. Steven Nyman USA 1"40
21. Andrew Weibrecht USA 1"43
22. Hans Grugger AUT 1"50
23. Ambrosi Hoffmann SUI 1"73
24. Stephan Keppler GER 1"80
25. Jan Hudec CAN 1"88
26. Guillermo Fayed FRA 1"89
27. Johan Clarey FRA 1"98
28. Andrej Jerman SLO 2"04
29. Patrik Jaerbyn SWE 2"27
30. Ondrej Bank CZE 2"35

LE PORTRAIT DE DIDIER DEFAGO
Né le: 2 octobre 1977
Domicile: Morgins (VS).
Taille: 183cm
Poids: 89 kg
Palmarès: 3 victoires (descente de Kitzbühel en janvier 2009, descente de Wengen en janvier 2009 et super-G de Val Gardena en décembre 2002), 10 autres podiums en Coupe du monde. Champion olympique de descente en 2010, 6e du super-G des JO en 2002, 4e du super-combiné des Mondiaux en 2007. Juniors: champion du monde de super-G en 1996.