Gare à l'obstacle biélorusse pour la Suisse

Ralph Krueger sait désormais que chaque match peut être le
dernier de son ère à la tête de l'équipe de Suisse. Sur le départ à
l'issue de ces Jeux olympiques, le sélectionneur germano-canadien
compte bien profiter de ces derniers instants, en espérant que ce
huitième de finale olympique face au Bélarus, son 297e derrière le
banc, ne soit pas le dernier match.



"Même si notre performance face à la Norvège (5-4 ap) n'a pas
été à la hauteur, il ne faut pas oublier que nous avons atteint
notre objectif qui était de trois points en trois matches",
positive Mathias Seger à deux jours de défier (mardi à 21h00 heure
suisse) le Bélarus dans un match couperet. "Désormais, le
moindre match perdu signifie la fin de l'aventure, alors nous
n'aurons plus le droit de refaire les erreurs commises contre la
Norvège".

Ne pas sous-estimer le Bélarus

Nous avons déjà
commis l'erreur de sous-estimer la Norvège, je peux vous garantir
que nous n'allons pas la répéter.

Ralph
Krueger

Lors de la préparation olympique,
Suisses et Biélorusses se sont affrontés à deux reprises à
Winnipeg. Dans la première rencontre, les joueurs de l'Est
s'étaient imposés 2-1 après prolongation, tandis que les Helvètes
avaient gagné le second 6-2. "Ces matches n'auront rien à voir
avec l'intensité émotionnelle de notre huitième de finale,
coupe le défenseur des Lions de Zurich. Malgré tout, c'est une
bonne chose d'avoir affronté cette équipe à deux reprises. Nous
connaissons ses points forts et ses points faibles. Nous sommes
prêts".



Pour Ralph Krueger, toute question concernant la fin de son ère
est savamment éludée. Concernant le match, le Germano-Canadien est
plus bavard: "Nous avons déjà commis l'erreur de sous-estimer
la Norvège, je peux vous garantir que nous n'allons pas la répéter
lors de cette rencontre". Depuis son arrivée à la tête de
l'équipe de Suisse, Ralph Krueger a disputé trois Jeux olympiques.
Son équipe a atteint les quarts de finale une fois, 2006 à Turin. A
l'époque, les Helvètes s'étaient inclinés 6-2 face à la Suède.

Attentes démesurées au Bélarus

Côté biélorusse, on renvoie la pression chez l'adversaire.
"Ce sont les Suisses les favoris, lâche Mikhail Zacharov,
l'entraîneur national. Ils sont bien plus expérimentés que
nous. Mais si nous produisons notre meilleur hockey, nous pouvons
les battre. D'ailleurs, nous l'avons déjà fait deux fois cette
saison". C'était à Spisska Nova Ves en décembre et Winnipeg en
février.



En 2002, l'équipe de l'Est avait atteint les demi-finales des JO
en battant la Suède en quarts de finale à la suite d'une erreur
monumentale du gardien Tommy Salo en toute fin de match. "Au
pays, les gens veulent que nous fassions la même chose à
Vancouver, poursuit le sélectionneur de l'ancienne république
soviétique. Ces attentes sont bien trop hautes par rapport à
nos moyens". De l'équipe de 2002, seuls le gardien Andrei
Mezin et le défenseur Ruslan Salei sont encore présents huit ans
plus tard.



En cas de qualification, les Suisses retrouveraient les Etats-Unis
de Ron Wilson en quart de finale. Lors du tour préliminaire, les
Américains avaient brillé par leur rigueur défensive et leur
rapidité d'exécution. Cette excellente impression a ensuite été
confirmée face à la Norvège (6-1) et, surtout, face au Canada
(5-3). Invaincus, les Etats-Unis ont d'ailleurs terminé la première
phase de ce tournoi en tête.



si/rsch