Le halfpipe féminin peu propice à des breloques suisses

Obtenir une médaille olympique en halfpipe dames (jeudi/21h30)
aurait tout du miracle pour l'équipe de Suisse. Performantes mais
tout de même loin des meilleures - à commencer par les Américaines
-, les Grisonnes Ursina Haller et Manuel Pesko viseront avant tout
une place dans le top 12.

Plus de chances pour Haller que pour Pesko

Pesko, quatre fois lauréate de la Coupe du monde de la
spécialité, a pris passablement de retard sur le reste de la meute
durant son année de retraite sportive. Malgré son imposant
palmarès, la rideuse de Lenzerheide ne pourra vraisemblablement pas
faire le poids contre le gotha international. Pour rappel, alors
qu'elle jouait les premiers rôles en Coupe du monde - à laquelle ne
participent pas une bonne partie des meilleures spécialistes,
plutôt engagées dans les circuits lucratifs comme le TTR -, Pesko
n'avait pas pu faire mieux que 7e en 2006 aux Jeux de Turin.



Haller a peut-être un peu plus de chances de bien figurer sur le
"monstre" construit à Cypress Mountain. Allant plus haut que Pesko,
l'athlète de Zernez a plus de temps pour poser ses figures, en
atteste le 900° réussi dans le European Open de Laax cette année.
Un diplôme est possible.

Les Américaines favorites

Au rang des favorites se trouvent bien évidemment les
Américaines qui, depuis le titre olympique de Kelly Clark en 2002,
règnent presque sans partage sur le halfpipe. Ainsi Clark, mais
aussi la championne 2006 Hannah Teter et Gretchen Bleiler ont
clairement la possibilité de truster le podium. Pour autant
qu'elles parviennent à contenir les assauts d'autres nations, à
commencer par ceux d'une Chine qui monte en puissance.



Dans ce duel au sommet presque 100% US, une question est sur
toutes les lèvres: verra-t-on pour la première fois en compétition
officielle féminine un double saut périlleux ? "Il y aura
certainement un "Double Crippler" (ndlr: deux périlleux
arrières avec deux demi-vrilles)", pronostique pour sa part
Haller.



si/mor