Ralph Krueger va entamer sa dernière compétition officielle en
tant que sélectionneur de l'équipe de Suisse avec un affrontement
face aux Etats-Unis, mardi (21h00 heure suisse). Lors des Jeux
olympiques de Vancouver, les Helvètes vont tenter de faire aussi
bien qu'à Turin avec les succès de prestige acquis face au Canada
(2-0) et contre la République tchèque (3-2).
Soleil, températures printanières, plan d'eau à proximité et
bateaux voguant au large, Raffaele Sannitz n'est pas trop dépaysé
en ce dimanche à la Maison Suisse. "C'est vrai qu'on se
croirait presque au Tessin", se gausse-t-il. Si la météo
n'incite pas à boire du vin chaud, le joueur de Lugano n'en a cure
et n'attend plus que le premier engagement. "On sent vraiment
que la pression est en train de monter."
Pour avoir évolué une saison en Amérique du Nord, Sannitz sait ce
qui l'attend en jouant sur les patinoires plus petites. "Lors
du premier match amical contre le Bélarus à Winnipeg, il nous a
fallu un tiers-temps pour nous y habituer. Par la suite ce n'était
pas trop compliqué car la plupart d'entre nous étaient à Québec
pour le championnat du monde en 2008."
Circonstances favorables contre les USA?
Son premier match, l'équipe de Suisse le disputera face aux
Etats-Unis, nation massivement renforcée par des joueurs de NHL.
S'ils pourront compter sur un grand nombre de jeunes talentueux,
les Américains pourraient également avoir le contre-coup de cette
abondance de biens. En effet, la plupart des joueurs n'est arrivée
qu'à la dernière minute en Colombie-Britannique. Nul doute que les
dispositions au moment d'affronter la Suisse seront loin d'être
idéales.
"C'est vrai que beaucoup étaient encore engagés en NHL jusqu'à
dimanche soir, confirme Sannitz. C'est un avantage pour
nous qui avons pu faire une préparation de plus d'une semaine. A
nous de profiter des circonstances. Mais les Etats-Unis font tout
de même partie des meilleures équipes du tournoi et ce sera donc un
immense challenge de les défier."
Sous l'ère Krueger, la Suisse a affronté les Américains à trois
reprises en compétition officielle avec deux victoires et une
défaite à la clé.
"Commencer par ce qui se fait de mieux"
Bien loin de penser à ces stastiques avantageuses, Luca Sbisa
vit actuellement un rêve éveillé. S'il a déjà disputé près d'une
cinquantaine de matches en NHL, le joueur des Portland Winterhawks
(WHL) apparaît émerveillé par l'ambiance régnant à Vancouver:
"Comme premier tournoi avec l'équipe nationale, je pouvais
difficilement espérer mieux. D'ailleurs, pour l'avenir, ce sera
impossible de trouver un meilleur emplacement que Vancouver pour
une compétition de hockey. On peut dire que je commence par ce qui
se fait de mieux."
Dernier venu, il trouve doucement ses marques au sein du groupe.
"Ils m'ont très rapidement accepté, confirme-t-il. Je
me demandais comment les nouveaux s'intégraient et je dois dire que
la transition a été très facile grâce à un état d'esprit général
particulièrement bon. C'est plutôt surprenant de me retrouver dans
le vestiaire avec des joueurs que j'avais pour habitude de regarder
à la télévision lorsque j'étais plus jeune."
si/dbu
Vancouver, tournoi de hockey, groupe A
USA - Suisse 16.02 21h00
Canada - Norvège 17.02 01h30
USA - Norvège 18.02 21h00
Suisse - Canada 19.02 01h30
Norvège - Suisse 20.02 21h00
Canada - USA 22.02 01h40
La gazette des Jeux
MEILLEURS VOEUX! L'équipe de hockey féminine américaine a quelque peu gâché la fête du Nouvel-An chinois en infligeant un cinglant 12-1 à la Chine dimanche. Sous les yeux du vice-président américain Joe Biden, les joueuses US n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires. L'année du Tigre démarre donc bien mal pour les Chinoises, qui auront encore fort à faire mardi soir face à la Finlande.
ELECTRIQUE. Le patineur néerlandais Sven Kramer, un peu trop euphorique samedi après sa victoire sur 5000 m, a failli... s'électrocuter en rejoignant ses parents dans les tribunes de l'ovale olympique de Richmond. Pour monter dans les gradins, Kramer a en effet posé le pied sur le rail d'une caméra mobile dans lequel circule un courant électrique continu. Heureusement pour la Néerlandais, le technicien en charge de cette caméra, attentif, est parvenu à mettre le rail hors tension juste à temps.
NERVOSITÉ ASIATIQUE. La rivalité exacerbée entre Chinois et Sud-Coréens dans les épreuves de short track a connu un nouvel épisode dimanche, lors de la session d'entraînement des patineuses sud-coréennes. L'entraîneur de ces dernières, ne supportant pas qu'un officiel chinois viennent filmer la séance de travail, a tenté d'éloigner ce dernier en lançant des bouteilles d'eau dans sa direction. "Nous n'avons rien fait d'interdit. Filmer à la patinoire est parfaitement autorisé", a souligné l'entraîneur chinois Li Yan.
SAINT-VALENTIN. Tout comme les centaines de travailleurs chargés de l'état des pistes, Günter Hujara, le directeur des épreuves masculines de ski alpin, a eu "une Saint-Valentin très épuisante" à tenter de dégager la neige tombée dimanche. Mais cela ne l'a pas empêché de rappeler les bonnes manières aux entraîneurs lors de la réunion des équipes dans la soirée: "J'espère que vous n'avez pas oublié le coup de fil (à votre femme). Sinon ne vous étonnez pas si vous ne retrouvez pas vos chaussures en rentrant à la maison".
ZAMBONI. La pause destinée à refaire la glace entre la première et la deuxième série de concurrentes dimanche au 3000 m de patinage de vitesse a été beaucoup plus longue que prévu. Quinze minutes de plus environ. En cause: le mauvais fonctionnement d'une des "Zamboni", qui déversait trop d'eau sur la patinoire de l'ovale de Richmond. Il y avait donc des conditions de glisse différentes selon les couloirs jusqu'à ce que le problème soit finalement résolu.
MOUFLES. Partout dans la ville, des nuées de touristes se baladent avec la panoplie incontournable des JO de Vancouver: le sweat-shirt molletonné à capuche (hoodies) aux couleurs du Canada et les moufles rouges (red mittens), véritables vedettes de cet hiver, avec 2,5 millions de paires qui sont désormais aux mains des Canadiens.