La "bronzée" Olivia Nobs: "Je reviens de très loin"
Un jour après sa 3e place en boardercross, Olivia Nobs a enfin reçu sa médaille de bronze. L'occasion pour la Chaux-de-Fonnière de reconnaître qu'elle "était revenue de très loin", elle qui n'aurait pas dû être à Vancouver.
A la surprise générale, la quatrième médaillée helvétique de ces
Jeux olympiques de Vancouver s'appelle Olivia Nobs. Une médaille en
boardercross féminin était tout à fait envisageable, mais Mellie
Francon ou Sandra Frei avaient les faveurs de la cote. Finalement,
c'est Olivia Nobs, la numéro 5 de l'équipe nationale, qui s'est
emparé du bronze alors qu'elle aurait dû regarder les épreuves à la
télévision.
Le malheur des unes fait le bonheur des autres. L'adage est
peut-être éculé, mais il se prête parfaitement à la situation.
"Je reviens effectivement de très loin", rigole la
Neuchâteloise. Sans la blessure de Tanja Frieden peu avant le
départ pour la Colombie-Britannique, Olivia Nobs aurait sans doute
été recalée au moment des sélections internes.
Plus talentueuse que bosseuse?
La championne olympique en titre sur le flanc, la "rideuse" de
La Chaux-de-Fonds a peut-être traversé l'Atlantique avec un peu
moins de pression que les autres athlètes. Y être était déjà un
accomplissement en soi. "Je ne pensais même pas franchir les
qualifications", rigole-t-elle, toute étonnée d'être à
pareille fête. Considérée comme plus talentueuse que bosseuse,
Olivia Nobs a ainsi fait un joli pied de nez à ses détracteurs en
glanant cette médaille de bronze.
De là à parler de plus haut fait de sa carrière, elle préfère
botter en touche: "Je ne sais pas encore, je verrai aux
prochains championnats du monde. De toutes façons, je n'y pense
pas, je vais simplement me faire plaisir pour l'instant."
Le soutien de l'entraîneur Harald Benselin
Ce triomphe contraste avec l'immense
déception qui avait suivi son élimination prématurée en 2006 lors
des Jeux de Turin. Cette contre-performance l'avait presque
dégoûtée du sport de haut niveau. Prendre sa retraite lui avait
même traversé l'esprit: "Je ne savais pas si j'avais juste
besoin d'une pause ou s'il s'agissait de la fin de ma
carrière." Aujourd'hui, nul doute qu'Olivia Nobs a fait le bon
choix en continuant, notamment grâce au soutien de l'entraîneur
national Harald Benselin. "Il m'a montré tout ce que j'avais
encore à gagner", se souvient-elle.
Ne voulant pas tirer toute la couverture à elle, Olivia Nobs a une
petite pensée pour sa copine neuchâteloise Mellie Francon, éliminée
lors des demi-finales après avoir outrageusement dominé les
qualifications et son quart de finale: "Je suis très déçue pour
elle. J'aurais tellement aimé que l'on soit toutes les deux sur le
podium."
LA CHAUX-DE-FONDS VA ACCUEILLIR SA MEDAILLEE
Les autorités communales de La Chaux-deFonds ont félicité
mercredi Olivia Nobs pour la médaille de bronze remportée la veille
lors de la finale de boardercross des Jeux olympiques de Vancouver.
Elles ont annoncé une réception en l'honneur de la
championne.
La date et les modalités de l'événement seront fixées au retour
d'Olivia Nobs dans sa ville, ont indiqué les autorités communales.
Dans un communiqué, celles-ci adressent également leurs
félicitations à Mellie Francon, l'autre Chaux-de-fonnière engagée
dans la compétition, éliminée en demi-finale.
agences/dbu
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La gazette des Jeux
Dilemme. L'Autrichienne Elisabeth Görgl, médaillée de bronze de la descente, a pleuré en voyant Anja Pärson chuter sur le dernier saut: "Nous nous sommes entraînées ensemble cette année, alors c'était dur de voir ça. Mais si elle avait passé la ligne, je n'aurais pas fini 3e".
Combinaison. Comme en natation, les nouvelles combinaisons pourraient avoir contribué aux trois médailles sur six possibles décrochées par des skieurs américains en descente? Lindsey Vonn, Julia Mancuso et Bode Miller avaient tous enfilé un dernier modèle conçu spécialement pour ces Jeux par l'équipementier de leur équipe. Cette tenue, qui présenterait moins de résistance à l'air, était présentée comme celle pouvant faire gagner aux skieurs plusieurs centièmes.
Dans son monde. Le patineur américain Johnny Weir ne passe pas inaperçu sur la glace. Costumes extravagants et comportement flamboyant, le jeune homme de 25 ans qui rêve de devenir styliste, et qui a décroché une 6e place au classement provisoire, a une devise: "Il faut vivre sa vie pour soi-même. Même quand j'étais petit, dans mon équipe de foot, je courais dans la direction opposée en me prenant pour un zèbre ou une autruche".
Confusion. Lors de la conférence de presse des médaillées de la descente, le modérateur a annoncé: "Accueillez notre médaillée d'or, Lindsey Vonn !" Mais sous le bonnet aux couleurs américaines, les journalistes ont vite reconnu Julia Mancuso. La médaillée d'argent a fait une moue amusée en montrant la petite pancarte sur laquelle était inscrit son nom devant sa place à la tribune.
Madagascar. Pour se concentrer avant les courses, beaucoup d'athlètes aiment écouter de la musique. Pour la fondeuse canadienne Chandra Crawford, éliminée en quarts du sprint individuel, c'était "I like to move it", un morceau popularisé par les dessins animés "Madagascar".
Bien fait pour eux. Marit Björgen, sacrée mercredi en sprint, a rapporté à la Norvège son premier titre olympique en ski de fond depuis 2002. Interrogé sur l'échec de Turin 2006, son compatriote Petter Northug, no1 mondial et médaillé de bronze en sprint, avait sa petite idée: "Ils n'avaient qu'à me sélectionner. C'est bien fait pour eux. S'ils m'avaient emmené, la Norvège aurait remporté des titres".
Autel fermé. L'autel improvisé dans la principale rue passante de Whistler, sous des anneaux olympiques, en mémoire du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili, mort à l'entraînement, a disparu. Les bougies et le portrait du jeune homme ont été enlevés. Touristes et supporteurs peuvent ainsi grimper à loisir sur les anneaux olympiques et se faire photographier.
Retour de flamme. La zone entourant la flamme olympique a subi quelques modifications pour permettre aux passants de voir enfin la vasque, jusqu'à présent perdue derrière de hauts grillages. Une trouée a été percée à hauteur des yeux pour les photos, et les visiteurs prêts à faire la queue peuvent désormais accéder à une plate-forme surplombant la flamme.