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Cologna vise une 2e médaille d'or samedi

Cologna bénéficie d'un encadrement de pointe aux JO.
Cologna bénéficie d'un encadrement de pointe aux JO.
Dario Cologna, tout frais champion olympique du 15km libre, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin à Vancouver. Le prodige grison a aussi soif de l'or du 30km, qui se disputera samedi vers 22h30 heure suisse.

Dario Cologna visera une deuxième médaille d'or samedi dès 22h30
(heure suisse) aux JO de Vancouver. Titré lundi sur le 15 km libre,
le Grison s'attaque à la double poursuite (15 km classique, 15 km
libre), qui n'est autre que son épreuve phare.



Depuis plusieurs mois, Cologna a entouré en rouge la date du
samedi 20 février. Ce 30 km semble fait pour lui. A l'aise sur
longues distances, Cologna peut exploiter ses qualités physiques
au-dessus de la moyenne, notamment au niveau respiratoire.



Sur le plan technique, le caractère mixte de la double poursuite
lui permet aussi de briller grâce à sa polyvalence. Les autres
fondeurs se spécialisent de plus en plus. Pas lui. Certes plus
efficace en skating, Cologna soulève aussi l'admiration des experts
en classique, grâce à sa puissance et son toucher de neige.



Quant à sa force mentale, tout a été dit sur son flegme et son
imperméabilité à la pression. Avec une médaille déjà en poche, le
Grison pourra se présenter encore plus détendu au départ. Un départ
qui se donnera en "mass start" (groupé), soit exactement comme les
affectionne Cologna.

Duel avec Northug

"Avant même le début des JO, j'ai dit qu'il s'agissait de ma
course de prédilection. Je maintiens ces propos. La seule
différence, c'est que je serai encore plus relax grâce à mon titre
sur le 15 km. Je devrai certes endosser le rôle de favori, mais
cela ne me pose aucun problème
", avait commenté le phénomène,
vingt-quatre heures après avoir écrasé la première épreuve de fond
des JO (25 secondes d'avance sur son dauphin).



En Coupe du monde, c'est aussi à l'issue d'un 30 km (libre) que
Cologna était monté sur son premier podium. Cela remonte à décembre
2008 à La Clusaz (France). A l'époque, le Grison avait pris la
deuxième place, en n'étant dévancé qu'au sprint par un certain
Petter Northug.



Grand rival de Cologna depuis deux hivers, le Norvégien se profile
comme l'autre favori de l'épreuve de samedi. Largué au 41e rang du
15 km (problème de fartage), Northug s'est remis sur de bons rails
en décrochant le bronze lors du sprint de mercredi. Reste à savoir
dans quel état de fraîcheur il se présentera face à Cologna qui
avait décidé, lui, de zapper le sprint pour se ménager.



si/tai

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La logistique du succès

Outre ses talents de fondeur, Dario Cologna bénéfice d'un encadrement technique de pointe aux JO de Vancouver. Pas moins de sept servicemen ont été dépêchés au Canada pour s'occuper du fartage du Grison et de ses coéquipiers. Deux d'entre eux sont même arrivés dès janvier, histoire de se familiariser avec la neige très changeante de Whistler Mountain.

A l'instar d'autres nations nanties, l'équipe helvétique a aussi fait venir par avion une "structureuse". Cette coûteuse machine de 850 kg (on avance la somme de 150'000 francs) permet de dessiner la structure de la semelle des skis en fonction de la neige, un peu comme pour les pneus des voitures.

Plus la neige est froide, plus le dessin doit être fin. Et inversement quand la neige est mouillée. Si plusieurs équipes bénéficient de cet équipement (les Scandinaves et les Français notamment), toutes n'ont pas toujours la main heureuse au moment du choix du profil. Car si les techniciens peuvent créer des structures de base avant une compétition, ils doivent ensuite les ajuster et les tester sur la neige.