Après avoir écrit l'histoire du ski de fond helvétique en
individuel, Dario Cologna tentera d'en faire de même par équipes
aux JO de Vancouver. Lors du relais 4 x 10 km de mercredi (20h15 en
Suisse), le phénomène grison et ses coéquipiers essaieront
d'accrocher une médaille qui fuit la Suisse depuis 1972.
Compter sur un concours de circonstances favorables
L'objectif d'un podium est ambitieux, mais pas irréaliste. Pour
s'en rendre compte, il suffit de jeter un coup d'œil aux résultats
du 15 km des JO. Cologna avait survolé l'épreuve, tandis que Toni
Livers (12e), Remo Fischer (15e) et Curdin Perl (17e) s'étaient
aussi montrés convaincants. Aucune autre équipe n'était parvenue à
classer tous ses hommes dans le top 20.
Pour réussir un coup, les Suisses devront toutefois compter sur un
concours de circonstances favorables. Il faudra d'abord que les
quatre fondeurs se trouvent dans un bon jour. Ensuite, une
défaillance d'une ou plusieurs grandes nations du fond (Norvège,
Suède, Allemagne, Russie ou autre Italie) semble indispensable pour
que Cologna et ses partenaires montent sur le podium.
Le matériel constituera la pièce suivante du puzzle. Après avoir
eu la main heureuse lors du 15 km, les servicemen helvétiques
s'étaient ratés avec la neige printanière du 30 km. Une nouvelle
bonne pioche est impérative pour prétendre à un exploit. Enfin, la
tactique aura aussi son importance, avec notamment cette question:
quand lancer Cologna ? Au début pour creuser des écarts, ou à la
fin pour les combler ? Les entraîneurs helvétiques doivent
également décider qui partira en style classique et qui aura droit
au skating.
Les Suisses pour dépoussiérer l'histoire
Il y a quatre ans aux JO de
Turin, les Suisses avaient terminé à la septième place. Un rang que
le quatuor Cologna-Livers-Fischer-Perl occupait également l'an
dernier aux Mondiaux de Liberec. Reste à savoir s'il parviendra à
se rapprocher encore du podium et à dépoussiérer les livres
d'histoire. Il faut en effet remonter aux JO de Sapporo en 1972
pour retrouver un relais masculin sur un podium olympique. A
l'époque, Alfred Kälin, Albert Giger, Alois Kälin et Edi Hauser
avaient décroché le bronze. Une "perf" également signée par les
Suissesses à Salt Lake City en 2002.
Les Norvégiens de Petter Northug s'annoncent comme les favoris.
Humiliée à Turin en 2006 (5e), la nation no 1 du ski de fond a une
revanche à prendre, elle qui a l'habitude de tout rafler en 4 x 10
km (invincibilité depuis 2001 lors des Mondiaux). Toutefois, le no1
mondial vit des jeux en dents de scie et bien malin qui peut dire
dans quelle forme il sera mercredi. Scotché à la piste lors du 15
km en ouverture (41e), il renaît sur le sprint individuel, avec sa
première médaille olympique (3e). De nouveau en difficulté sur la
poursuite (11e), il devient champion olympique du sprint par
équipes lundi.
Les autres pays nordiques, les tenants du titre italiens, les
Allemands voire les Russes apparaissent comme les autres candidats
au titre.
agences/rsch
Vancouver 2010. Ski de fond
15.02
10km D (libre) Kalla/SWE
15km M (libre) Cologna/SUI
17.02
Sprint D (class.) Bjoergen/NOR
Sprint M (class.) Kriukov/RUS
19.02
15km poursuite D Bjoergen/NOR
20.02
30km poursuite M Hellner/SWE
22.02
Sprint/équipes D Allemagne
Sprint/équipes M Norvège
24.02
4x10km Messieurs 20h15
25.02
4x5km Dames 20h00
27.02
30km Dames (classique) 20h45
28.02
50km Messieurs (classique) 18h30