Pour des footballeurs britanniques habitués au faste des grands hôtels, les conditions sont plutôt spartiates: lits jumeaux avec table de nuit de bois clair, sac à linge sale et deux serviettes de toilette, une penderie pour deux et l'autorisation de ramener chez soi la couette aux couleurs olympiques.
Couple séparé
Le champion de tir australien Russell Mark s'est plaint en revanche de ne pouvoir partager sa chambre avec son épouse Lauryn, également membre de l'équipe australienne de tir, pendant les jeux. Selon lui, il s'agit d'une mesure de rétorsion des autorités sportives australiennes mécontentes d'une photo de Lauryn dans un magazine masculin, en bikini et fusil à l'épaule.
"Le plus stupide est que des tonnes de couples homosexuels dans les équipes olympiques vont partager la même chambre, alors que nous sommes pénalisés en tant qu'hétérosexuels", a-t-il protesté au grand dam de Nick Green, chef de mission de l'équipe australienne. "Ce n'est simplement pas vrai... l'hébergement est organisé pour faire en sorte que tous les athlètes puissent dormir au village", a-t-il assuré.
150'000 préservatifs à disposition
En tout cas, ce mode d'hébergement ne sera pas synonyme de mauvais moment à passer pour tout le monde, si on en juge par la mise à disposition de 150'000 préservatifs au village olympique... Dans le village, les drapeaux nationaux, belge, slovène, norvégien, ou irlandais décorent déjà les façades ça et là et chacun investit les lieux à sa manière. Les Australiens ont fait forte impression dès leur arrivée avec une gigantesque banderole proclamant "Australie, Australie, ouais, ouais, ouais" et même un kangourou gonflable suspendus aux balcons de leurs appartements.
Les organisateurs britanniques ont mis les petits plats dans les grands, en proposant à la cantine des athlètes un choix assez large pour satisfaire tous les goûts, des traditionnels plats anglais, porridge ou pommes de terre en robe des champs ("jacket potatoes") aux currys indiens, nouilles chinoises ou pizzas. De quoi enchanter l'américain Kerron Clement (400 mètres haies), qui, après avoir twitté avec humeur qu'il avait erré en bus pendant 4 heures de l'aéroport au village, a corrigé le tir avec un message où il dit "adorer la variété de la nourriture".
agences/lper
Les prostituées chassées des rues
Les Jeux olympiques de Londres ne sont pas une aubaine pour tout le monde. Les prostituées se plaignent de la multiplication d'opérations de police visant à "nettoyer" l'est londonien, qui abrite le parc olympique. Selon une étude menée par un conseiller local, pas moins de 80 hôtels de passe ont été fermés par la police depuis septembre 2010 dans l'arrondissement de Newham, qui accueille l'essentiel du parc olympique. La prostitution n'est pas illégale au Royaume-Uni, mais les maisons closes sont interdites, tout comme le racolage dans la rue, de la part de la prostituée comme du client. La police dément avoir multiplié les raids à l'approche des JO, soulignant que contrôles et fermetures répondent aux "préoccupations des communautés locales". Nombre de prostituées viennent du Brésil ou de l'est de l'Europe.
"Londres surpassera Pékin"
Les Britanniques sont sceptiques: selon un sondage YouGov publié dans le Sunday Times, 25% seulement croient que le réseau de transport fera face à l'afflux de visiteurs. Mais 53% pensent néanmoins que "les jeux seront un succès". "Les plus grincheux, les plus cyniques et les plus allergiques aux jeux ne pourront s'empêcher de ressentir de l'excitation et de la fierté nationale au moment où le rideau se lèvera sur le plus grand show du monde", assure l'éditoraliste du Sunday Telegraph. "Le monde n'a qu'à bien se tenir, Londres surpassera Pékin", n'hésite pas à titrer son confrère le Sunday Times.