Les joutes britanniques ont donc commencé, deux jours avant d'être officiellement ouverts, vendredi soir, au stade olympique de Stratford, par la reine Elizabeth II. Il faudra en effet encore attendre 48 heures pour entendre la souveraine britannique et son chapeau couleur pêche, selon tous les pronostics des bookmakers, lancer officiellement la grande quinzaine sportive olympique, lors d'une cérémonie mise en scène par le réalisateur Danny Boyle.
Honneur aux dames
A 17h00, c'est l'Anglaise Anita Asante qui est entrée dans l'histoire comme celle qui a lancé les Jeux de Londres en étant la première à toucher le ballon, dans ce match inaugural du tournoi de football féminin. L'entrée sur le terrain de l'équipe britannique a vu une autre première: jamais ce maillot de Grande-Bretagne n'avait été porté par une équipe féminine
Une heure après le début du match entre la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande (1-0), les triples championnes olympiques américaines sont elles aussi entrées dans la compétition, contre l'équipe de France (4-2). Les autres grandes favorites du tournoi de football féminin, les Brésiliennes et les Japonaises, championnes du monde en titre, ont aussi démarré sur les chapeaux de roue: 5-0 pour les premières face au Cameroun, et un 2-1 pour les secondes face aux Canadiennes.
A noter que cette première journée a été émaillé d'un incident. Le coup d'envoi du match entre la Colombie et la Corée du Nord a été donné avec plus d'une heure de retard en raison d'un problème autour du drapeau nord-coréen. Initialement prévu à 20h45, le coup d'envoi a été donné 21h50 après le refus des joueuses nord-coréennes de débuter la rencontre lorsqu'elles se sont aperçu que le drapeau présenté à côté de leurs photos sur les écrans géants du stade était en fait celui de la Corée du Sud. Les Nord-Coréennes se sont "vengées" en s'imposant 2-0 contre les Colombiennes.
Un arrière-goût de bouchon
Les Londoniens ont pour leur part expérimenté à l'heure de pointe du matin les premières conséquences des décriées "Games Lanes", ces voies de circulation réservées à la "famille olympique" (athlètes, officiels, VIP, médias).Ces couloirs, rebaptisés ironiquement "Zil Lanes" par analogie avec les voies jadis réservées aux limousines de la nomenklatura soviétique, sont devenues opérationnelles mercredi, créant des embouteillages sur plusieurs axes londoniens.
Longues de 48 km et matérialisées au sol par des anneaux olympiques, elles sont interdites aux automobilistes "ordinaires" entre 6 heures du matin et minuit, sous peine d'amendes de 130 livres (200 francs). Les bouchons ont atteint 13 km sur l'autoroute M4 reliant la capitale à l'aéroport de Heathrow, principale porte d'entrée pour les Jeux.
agences/lper
Une athlète grecque exclue
En dépit des mises en garde répétées du CIO, Twitter a fait une première victime avec l'exclusion de la délégation grecque d'une athlète sanctionnée pour des propos racistes. "Avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison", avait écrit mercredi matin la triple sauteuse Paraskevi (Voula) Papachristou, 23 ans, sans mesurer le retentissement de ses propos, à l'aube des premiers JO tenus sous l'ère des médias sociaux. La réaction de son comité national olympique ne s'est pas fait attendre. "La triple sauteuse Paraskevi Papachristou a été exclue de l'équipe grecque pour les Jeux olympiques en raison de commentaires contraires aux valeurs et aux idéaux du mouvement olympique", a indiqué son comité olympique dans un communiqué.