La Russie et la République tchèque arrivent sans trop de références à l'Euro (20h45), après avoir manqué toutes deux le Mondial 2010, mais la"Sbornaja" d'Andrei Arshavin a fait le plein de confiance en préparation et part légèrement favorite, vendredi à Wroclaw.
L'attention sera braquée sur Varsovie et le match d'ouverture Pologne-Grèce, mais dans ce groupe A très ouvert un bon départ peu faire la différence. La Russie du sélectionneur Dick Advocaat aimerait renouveler l'exploit de 2008, quand elle avait atteint les demi-finales, portée par un brillant Arshavin et la malice d'un autre sélectionneur néerlandais, Guus Hiddink.
L'Euro aiguise son appétit: elle a enfoncé l'Italie dans le doute en la dominant nettement (3-0) à Zürich en match de préparation. Cette victoire "a donné beaucoup d'espoirs à nos supporters et beaucoup de confiance à tous les joueurs", a affirmé Arshavin, le capitaine qui dirige toutes les offensives de la Russie.
Avec lui, la ligne offensive russe est bien armée. Advocaat devrait jouer en 4-3-3, avec Arshavin au centre en faux numéro neuf. Autour de son étoile, Advocaat aligne un jeune espoir à droite, Alan Dzagoev ou Aleksandr Kokorin (21 ans tous les deux), et un vieux briscard à gauche, Alexsandr Kerzhakov (29 ans).
Baros pas au mieux
Moins expérimentée, la République tchèque compte surtout sur son gardien et capitaine, Petr Cech, héros du Chelsea champion d'Europe, sa seule vedette internationale. Le méconnu sélectionneur Michal Bilek a d'autres atouts, comme le milieu d'Arsenal Tomas Rosicky ou le défenseur du Bayer Leverkusen Michal Kadlec, mais son équipe ne s'est pas rassurée en préparation, perdant son dernier amical contre la Hongrie (2-1), qui n'a plus rien à voir avec celle de Puskas...
Son attaquant de référence, Milan Baros (88 sélections), est loin de son niveau de l'Euro 2004, dont il avait terminé meilleur buteur (5 buts), et reste un modèle d'irrégularité. Mais Rosicky, blessé et forfait en 2008, se veut optimiste avant d'affronter son ex-coéquipier d'Arsenal, Arshavin. "On n'aurait pu tomber dans un groupe plus difficile", dit-il.
Les superstitieux se souviendront que les deux nations se sont déjà affrontées à l'Euro l'année où elles l'ont remporté, quand elles étaient l'URSS et la Tchécoslovaquie. En 1960, l'URSS avait gagné 3-0 en demi-finale, et en 1976 les Tchécoslovaques d'Antonin Panenka avaient éliminé le grand-frère soviétique en quarts (2-0/2-2).
afp/adav