La Grèce, habituée du genre, comme elle l'avait fait à l'Euro 2004, a gâché la fête de la Pologne, pays hôte de l'Euro 2012 avec l'Ukraine, en arrachant l'égalisation (1-1), lors d'un match d'ouverture complètement fou vendredi à Varsovie, dans le groupe A.
Le ton peut-être donné
Il faut espérer que ce match incroyable ait donné le ton de cet Euro dans l'Est: ouverture du score polonaise de Lewandowski (1-0, 17e), exclusion du Grec Papastathopoulos (44e), égalisation grecque de Salpingidis (1-1, 51e), exclusion du gardien polonais Szczesny (69e) et penalty du Grec Karagounis arrêté par son remplaçant Tyton (71e). Ouf!
En 2004, les Grecs, alors entraînés par le mercenaire allemand Otto Rehhagel, avaient fait mieux en s'imposant deux fois contre le Portugal de Luis Figo et Cristiano Ronaldo, au match d'ouverture (2-1) et en finale (1-0). Cette fois, ils n'ont pas gagné, mais ont prouvé qu'ils ne fallait jamais les enterrer, même réduits à dix (Papastathopoulos a récolté le premier rouge de la compétition pour deux jaune, 44e), même jouant dans un pays ravagé par une crise économique qui n'épargne rien, y compris le football, en décrépitude en clubs.
La Grèce s'en remet aux vieilles recettes
Les Grecs, désormais cornaqués par le Portugais Fernando Santos, ont choisi de s'en remettre aux veilles recettes de 2004. A savoir, pressing haut, une défense rugueuse et l'exploitation des moindres occasions, que ce soit sur coup de pied arrêté ou sur bévue de l'adversaire. C'est sur ce dernier cas de figure, une mésentente entre le gardien polonais Szczesny et son défenseur Wasilewski, que Salpingidis, entré en jeu à la mi-temps a arraché l'égalisation (1-1, 51e). Un silence de cathédrale, à peine troublé par les cris de joie des 4'000 Grecs perdus dans un stade de 50'000 fans polonais, s'est alors fait entendre.
L'explosion de joie de l'ouverture du score polonaise était jetée aux oubliettes. La Pologne croyait tellement avoir réussi ses débuts dans "son" Euro en trouvant l'ouverture dans le verrou grec grâce à son attaquant Lewandowski, justifiant son surnom de "Lewangoalski" (1-0, 17e). Que s'est-il passé ensuite? Les hommes du capitaine Blaszczykowski ont sans doute succombé au piège de la facilité, voyant Papastathopoulos exclu puis les Grecs s'énerver à répétition contre l'arbitre. C'est finalement un gardien, Tyton, que personne n'attendait qui les a sauvés du pire. Dans l'autre match du groupe A, la Russie s'est imposée 4-1 face à la République tchèque.
afp/adav
L'Euro en chiffres
Pologne: 21
Le nombre moyen de matchs internationaux des sélectionnés polonais. C’est l’équipe la plus inexpérimentée du tournoi.
Grèce: 199
La taille en cm du gardien Chalkias. C’est à la fois le plus grand et le plus vieux joueur du tournoi (38 ans).