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L'Italie séduit et frustre le tenant du titre espagnol

Italy's Leonardo Bonucci, left, and Spain's Andres Iniesta vie for the ball during the Euro 2012 soccer championship Group C match between Spain and Italy in Gdansk, Poland, Sunday, June 10, 2012. (AP Photo/Gero Breloer) [Gero Breloer]
L'Italie a fait mieux que se défendre contre la Roja. - [Gero Breloer]
Match complètement débridé à Gdansk! Généreuse dans l'effort, l'Italie a séduit par son jeu et a tenu tête au tenant du titre espagnol. Di Natale, parfaitement servi par Pirlo, a ouvert le score pour l'Italie à la 61e. Fabregas, titularisé à la place de Torres, a égalisé 3 minutes plus tard.

On attendait une Espagne plus inspirée et une Italie plus empruntée à Gdansk. Les deux favoris du groupe C de l'Euro 2012 se sont quittés sur un match nul 1-1 plutôt agréable à suivre.

Di natale [KEYSTONE - KAMIL KRZACZYNSKI]
Di natale [KEYSTONE - KAMIL KRZACZYNSKI]

Les Italiens ont ouvert la marque à la 61e sur un très beau mouvement initié par Pirlo et conclu par Di Natale, entré en jeu peu auparavant. L'égalisation de Fabregas - titularisé comme avant-centre ! - n'a rien à envier à la réussite du buteur de l'Udinese. Le Barcelonais a conclu une action conduite par Iniesta et Silva trois minutes plus tard seulement.

L'Espagne a eu chaud

Car l'Italie n'a de loin pas fait pâle figure contre les champions d'Europe et du monde. Dérangée dans sa préparation par des facteurs sportifs et extra-sportifs, la Squadra a même fait bien mieux que craint par beaucoup avant la rencontre. Malgré le "titre" de meilleurs défense des éliminatoires, elle avait simplement besoin de se rassurer en optant pour une arrière-garde à cinq (trois centraux et deux latéraux montant parfois d'un cran). Reculé pour évoluer au coeur de ce dispositif, De Rossi s'en est très bien sorti, épaulé surtout par un Chiellini toujours aussi rigoureux dans les duels.

Sans véritable attaquant en première période puis avec un Torres en manque de confiance, l'Espagne a manqué de percussion dans le dernier geste. [KEYSTONE - OLIVER WEIKEN]
Sans véritable attaquant en première période puis avec un Torres en manque de confiance, l'Espagne a manqué de percussion dans le dernier geste. [KEYSTONE - OLIVER WEIKEN]

Vicente Del Bosque, lui, a concocté une Roja pour le moins particulière puisqu'elle n'avait aucun attaquant pur au coup d'envoi ! Un pari qui a fini par ne pas être totalement perdu mais qui n'a sans doute convaincu personne. Sans avant-centre véritable, l'Espagne a souvent manqué de percussion dans les 25 derniers mètres.

Si, globalement, les deux équipes peuvent avoir de légitimes raisons de se satisfaire non seulement du résultat, mais aussi des prestations individuelles de chacun, deux hommes ont toutefois du souci à se faire. Mario Balotelli tout d'abord, qui en a trop - et trop mal - fait et Fernando Torres. L'Italien a surtout gâché une énorme occasion à la 54e, en raison d'une nonchalance qui n'a plu à personne, ni au coach Prandelli, ni à Cassano, seul dans la surface et qui attendait le cuir.

L'Espagnol, introduit à la 74e, a montré beaucoup d'envie. Mais son duel bizarrement perdu seul contre Buffon à la 75e ne l'a sans doute pas aidé à reprendre confiance.

Dans l'autre match du groupe C, la Croatie a étouffé l'Eire 3-1.

si/fayet

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