Les impressions d'avant ne valent déjà plus rien. La France impressionnait avec son attaque de feu, la Suède arrivait confiante avec ses succès en amicaux, l'Angleterre semblait trop diminuée par les blessures et l'Ukraine d'un Shevchenko en souffrance paraissait en retrait. Aujourd'hui, tout est rebattu.
Ne pas planer
"Les Anglais ont eu une préparation compliquée, mais ont fait un très bon résultat. Nous avons eu une excellente préparation et nous avons fait un mauvais résultat. Donc la préparation ne dit pas tout", a résumé le milieu de terrain suédois Kim Källström. Avant la deuxième journée, c'est donc l'Ukraine d'Oleg Blokhine et du phoenix Shevchenko qui est en position idéale. S'ils battent les Français vendredi, les synyo-
zhovty (les jaune et bleu) iront en quarts de finale, égalant la meilleure performance de leur jeune histoire (quarts au Mondial 2006 après avoir battu la Suisse en huitièmes).
Blokhine, Ballon d'Or 1975, a expliqué mercredi qu'il s'était employé à rafraîchir l'enthousiasme de ceux parmi ses joueurs qui se croiraient déjà arrivés. "Les garçons ont été un peu surpris que je ne sois pas content lors du débriefing. (...) Mais il n'y a aucune raison de se mettre à planer", a-t-il dit.
En quête d'espaces
Il n'aura tout de même échappé à personne que si Shevchenko reste au niveau atteint lundi, le pays-hôte aura de réelles chance de poursuivre sa route. "Les grands joueurs sont toujours présents dans les grands rendez-vous. Shevchenko a donné de l'espoir à tout un peuple. L'Ukraine sera un adversaire coriace, ils vont être dans un état euphorique. Ce sera un match très compliqué pour nous", a bien compris le sélectionneur français Laurent Blanc.
"L'Ukraine a gagné, c'est une très, très bonne chose pour elle. Si elle gagne le deuxième match elle sera qualifiée. J'espère donc qu'elle jouera et qu'elle prendra des risques", a ajouté Blanc, frustré d'espaces lundi par une Angleterre recroquevillée (1-1).
agences/lper