Malgré le bruyant et inconditionnel soutient de la Green Army dans les tribunes, l'Eire est la première équipe éliminée de l'Euro 2012, après sa deuxième défaite dans le groupe C, contre l'Espagne à Gdansk (4-0). Cette fois-ci aligné d'entrée, Fernando Torres a inscrit un doublé bon pour sa confiance.
Titularisé en pointe, Torres n'a pas eu besoin de beaucoup de temps pour trouver ses marques. "El Niño" a en effet frappé dès la 4e minute, profitant de la tergiversation de Dunne pour lui subtiliser le cuir et tromper en force un Given pas irréprochable. Déjà qu'ils ne partaient pas avec les faveurs de la cote, les Irlandais se sont ainsi rapidement retrouvés devant une mission impossible.
Car, ne sachant jamais vraiment quoi faire quand ils avaient le ballon - les rares fois où ils l'avaient... -, les joueurs de Giovanni Trapattoni ont été totalement dominés par des Espagnols fidèles à leurs principes. Patiente, la Roja a monopolisé la sphère (66%), sans chercher à forcer le passage, persuadée que la décision tomberait tôt ou tard à force de faire courir les Boys in Green.
S'ils avaient été un peu plus efficaces, les champions du monde et d'Europe auraient même pu mener plus largement à la mi-temps (deux occasions franches pour Iniesta, autant pour Alonso et une pour Arbeloa).
Un carton qui pourrait valoir de l'or
Comme en première période, il n'a pas fallu quatre minutes aux Espagnols pour marquer. Given a dangereusement boxé un tir d'Iniesta dans l'axe vers Silva lequel, en se jouant avec une déconcertante facilité de Ward, St Ledger et Dunne (!), a inscrit son 17e but international à la 49e. L'ailier de Manchester City, à la 70e, a parfaitement lancé Torres pour le 3-0 alors que Fabregas, entré pour "El Niño" et déjà buteur contre l'Italie, a scellé à la 83e un score qui aura peut-être son importance dans le décompte final.
La Roja rejoint ainsi la Croatie, qui a fait match nul plus tôt jeudi contre l'Italie (1-1), en tête du groupe C.
Cette victoire-fleuve, la plus grosse depuis le début de la compétition, peut avoir son importance au goal-average en cas d'égalité de points lors de la dernière journée du groupe. Dans le cas de figure où l'Italie battait l'Eire et que la rencontre Croatie - Espagne accouchait d'un match nul 1-1, la différence de buts particulière ne livrerait pas de verdict et il faudrait alors recourir au goal-average général.
agences/adav