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Portugal-Pays-Bas: vaincre ou mourir

C. Ronaldo [KEYSTONE - Antonio Bat]
Ronaldo n'est pas l'égal du joueur qu'il est au Real Madrid avec la "Selecçao". - [KEYSTONE - Antonio Bat]
Pays-Bas et Portugal qui s'affrontent dimanche à Kharkiv sont au pied du mur: pour conserver une chance de voir les quarts de finale les Néerlandais sont dans l'obligation de l'emporter au moins 2-0 sur des Lusitaniens qui ont eux aussi tout intérêt à s'imposer.

Si la température a nettement chuté ce week-end dans la cité ukrainienne -le thermomètre devrait afficher 24° au coup d'envoi dimanche-, ce sera chaud entre les deux équipes sur la pelouse du FC Metalist! Zéro point au compteur: les Oranje doivent vaincre par deux buts d'écart et compter sur une défaite danoise face à l'Allemagne. Il y a des situations plus confortables. Une courte défaite ou un partage ne condamneraient pas forcément les hommes de Paulo Bento qui totalisent trois points, mais pour obtenir les meilleures chances de monter en quart, la victoire est la meilleure option.

Duel à distance Van Persie - Ronaldo

Robin van Persie [Frank Augstein]
Robin van Persie [Frank Augstein]

Le stress guette et les dernières déclarations montrent que la tension est palpable dans les deux camps. D'autant plus que les stars ne répondent pas aux attentes des supporters. Cristiano Ronaldo a livré deux premiers matches moyens, accumulant les maladresses et laissant poindre plusieurs signes d'irritation. Idem pour Robin van Persie côté néerlandais.

"RVP" a certes marqué son premier but du tournoi mercredi face à l'Allemagne mais son niveau de forme inquiète ses partisans. Sous le maillot national, "RVP" et "CR7" sont à mille lieues de reproduire leurs prestations en club. Van Persie avait terminé meilleur buteur de la Premier League avec Arsenal (30 buts) pendant que Ronaldo inscrivait la bagatelle de 60 buts, toutes compétitions confondues, avec le Real Madrid.

L'efficacité retrouvée (ou pas) de ces deux buteurs sera sans doute l'une des clés du match. Le sélectionneur Bert van Marwijk pourrait tenter de réveiller Van Persie en lui adjoignant les services de Klaas-Jan Huntelaar, son rival à la pointe de l'attaque Oranje. Le Gunner devrait être aligné en soutien de "The Hunter", Wesley Sneijder glissant sur le flanc gauche au détriment d'Ibrahim Afellay dont les prestations n'ont pas convaincu. "Nous avons perdu nos deux premiers matches. Il faudra donc changer quelque chose", explique Van Marwijk qui avait aussi été très critique avec ses deux milieux récupérateurs, son gendre Mark van Bommel et Nigel de Jong. L'un des deux pourraient céder sa place à Rafael van der Vaart.

Côté portugais, Paulo Bento devra lui trouver la clé pour rendre sa défense plus sereine et surtout profiter beaucoup mieux des qualités de Cristiano Ronaldo, comme le réclame Luis Figo. "La Selecçao doit aider Cristiano en lui donnant plus d'occasions de marquer", dit l'ancien joueur.

De vieux contentieux

Outre l'enjeu, le match sera aussi tendu suite à la dernière confrontation entre les deux équipes. Lors du Mondial 2006, le huitième de finale entre Néerlandais et Portugais avait tourné au combat de rue. Seize cartons dont quatre expulsions (un record en Coupe du monde): ce 25 juin 2006 à Nuremberg fut "une boucherie", selon l'expression utilisée à l'époque par les médias. Le Néerlandais Khalid Boulahrouz avait mis le feu aux poudres en agressant Cristiano Ronaldo. A la 7e minute de ce match remporté par les Portugais (1-0) le "Cannibale" avait écrasé ses crampons sur la cuisse de CR7 qui avait dû quitter le jeu criant à "l'agression délibérée".

afp/tai

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