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Les Tchèques brisent le rêve polonais

Jiracek a inscrit son deuxième but du tournoi, une réussite qui brise le rêve polonais. [Antonio Calanni]
Jiracek a inscrit son deuxième but de la compétition. - [Antonio Calanni]
Victorieuse 1-0 de son hôte polonais, la République tchèque s'est assurée la première place du groupe A de l'Euro 2012 et disputera ainsi les quarts face à l'équipe qui terminera deuxième de la poule B. La libération est venue de Petr Jiracek à la 72e. La Grèce a prix le deuxième ticket qualificatif.

Le rêve est passé. De nombreux Aigles Blancs se sont effondrés au coup de sifflet final, les ailes brisées. Le but de l'élimination vient d'une perte de balle du milieu Rafal Murawski exploitée en un éclair, conclue par une passe décisive de Milan Baros et un crochet de Jiracek. Baros le mal-aimé, sifflé par ses supporters lors des deux premiers matches, a signé son rachat de manière éclatante. Malin, Michal Bilek qui l'avait toujours défendu l'a sorti en toute fin de match pour une ovation en guise de réconciliation.

Coup dur pour la Pologne

La Pologne, obligée de gagner pour passer, n'avait même plus d'essence pour tenter de renverser la vapeur, n'obtenant rien de plus dangereux qu'une frappe du capitaine Jakub Blaszczykowski (89e). Il était de toutes façons trop tard, elle a manqué sa chance en n'exploitant pas sa première demi-heure de feu. Franciszek Smuda avait gardé l'équipe de contre alignée contre les Russes (1-1), maintenant son 4-2-3-1, calque de celui des Tchèques. Mais dans cette configuration, ses hommes se sont souvent retrouvés trop peu nombreux devant et ont manqué de vitesse d'exécution.

Son équipe a mis tout son coeur dans le début de match. Elle a agressé la défense tchèque, se créant plusieurs occasions sous le puissant orage arrosant le stade Municipal. Un retourné de Dariusz Dudka dans la surface a donné le ton dès la première minute, puis Lewandowski et Blaszczykowski, les deux buteurs polonais du tournoi, ont manqué de précision. Le ballon le plus dangereux fut une frappe lointaine de Sebastian Boenisch obligeant Petr Cech, capitaine en l'absence de Rosicky, à une longue détente (22e).

Malédiction des pays hôtes

Mais l'assaut du but de Petr Cech s'est arrêté en même temps que le déluge. Et à la pause, le but de Giorgos Karagounis pour les Grecs obligeait les Tchèques à gagner. Ils ont poussé, et l'équipe polonaise a commencé à perdre beaucoup de ballons et commettre de nombreuses fautes. Les Tchèques ont porté le danger notamment par Vaclav Pilar. L'ailier gauche miniature, dit la "Scie", a torturé pendant 90 minutes son arrière, Lukasz Piszczek, et a menacé sur une frappe en deux temps (41e) Przemyslaw Tyton, qui avait gagné la "guerre des gardiens" contre Wojciech Szczesny.

La Pologne quitte la compétition, sous les yeux du président de l'UEFA, Michel Platini. La malédiction du pays organisateur se poursuit: après les éliminations de l'Autriche et de la Suisse en 2008, et de l'Afrique du Sud au Mondial 2010, les pays-hôtes ne passent plus le premier tour. L'Ukraine inversera-t-elle la tendance mardi contre l'Angleterre?

si/lper

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