La première mi-temps a connu deux phases distinctes. La Russie, tout d'abord, peut-être désorientée par le fait de n'avoir pas pu aligner son septette du Zenit St-Pétersbourg (Zyryanov absent de la feuille de match et probablement blessé), a commencé par être dominée par une Grèce plutôt d'attaque.
Un pénalty oublié
Mais les Hellènes, après trois occasions manquées, ont ensuite reculé dès que la Sbornaja a repris les choses en main. Car, après dix minutes de flottement, les Russes ont exercé leur emprise sur la rencontre et ont très souvent inquiété le portier Sifakis, remplaçant de Chalkias, lequel s'est blessé au tendon contre les Tchèques mardi. Mais, alors que le temps additionnel allait bientôt se terminer, une immense erreur
d'Ignashevich sur une touche à destination de Karagounis a offert à ce dernier un duel face à Malafeev, conclu en force pour son 9e but international.
L'emblématique capitaine du "Bateau pirate" ne pourra toutefois pas honorer sa 121e sélection en quart de finale et battre la marque de Theodoros Zagorakis, la faute à un avertissement injuste pour simulation alors que le milieu du Panathinaïkos avait été accroché dans la surface par Ignashevich (décidément) et que M. Eriksson aurait peut-être dû donner un penalty.
Désillusion russe
Remplacé peu après car ne parvenant pas à reprendre son calme, Karagounis et tout le banc grec ont exulté trop tôt sur un coup franc de Tzavellas qui a laissé Malafeev sur place mais s'est achevé sur le haut du poteau (70e). Pour la formation de Fernando Santos, la fin de match a été, bien évidemment, un long combat pour préserver cet avantage et ce billet pour les quarts de finale.
La Russie, qui était invaincue depuis février 2011 (16 matches), quitte le tournoi avec une amertume certaine, elle qui paraissait être la meilleure équipe de la poule et, peut-être même, un sérieux outsider pour le titre. Les parieurs ayant misé sur un ticket Tchèques-Grecs avant l'Euro, ou même avant cette ultime journée, ont dû toucher le pactole.
si/lper