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Le "Trap" va-t-il jouer un tour à l'Italie?

Trapattoni, le coach de l'Eire, va peut-être sortir un tour de sa manche. [KEYSTONE - Adam Warzawa]
Trapattoni, le coach de l'Eire, va peut-être sortir un tour de sa manche face à son pays d'origine. - [KEYSTONE - Adam Warzawa]
Avec, devant elle dans le groupe C, une Espagne en ballottage plus que favorable et une Croatie un peu mieux lotie, l'Italie tremble pour sa place en quart de finale de l'Euro 2012. Une seule mission pour la Squadra: battre l'Irlande lundi à Poznan, tandis que la "Roja" cherchera à contenir la fougue des "Vatreni" à Gdansk (20h45).

Le sélectionneur Vicente Del Bosque l'a dit, l'Espagne est formée de "compétiteurs qui, comme la Croatie, joueront pour gagner". Le milieu de terrain Javi Martinez estime pour sa part que "l'Espagne est supérieure à la Croatie" et espère "pouvoir le prouver lundi". Même son de cloche chez les Croates, avec un brin d'agacement en plus.

Modric s'emporte

Les doutes sur la sportivité des Croates agacent Modric. [Filip Singer]
Les doutes sur la sportivité des Croates agacent Modric. [Filip Singer]

"Arrêtez de parler de match nul et d'arrangement!", s'est énervé le stratège croate Luka Modric. "Comme toujours, nous jouerons la gagne. Ce genre de discours ne sert en rien le football. Je ne veux plus entendre parler de cette histoire. Les Italiens peuvent dormir tranquilles." Son coéquipier Nikica Jelavic lui emboîte le pas: "Nous ne faisons pas de calcul. D'ailleurs, ce serait le bon moment pour éliminer l'Espagne..."

Mais la seule possibilité pour que le tenant du titre manque le train des quarts de finale est qu'il perde contre la Croatie et que les Italiens s'imposent face aux Irlandais. Or les Espagnol restent, depuis le 0-1 contre la Suisse au Mondial 2010, sur 16 matches officiels sans défaite (15 victoires et le nul contre l'Italie au début de l'Euro), et affichent un bilan à couper le souffle sur les six dernières années: 79 rencontres disputées, 67 gagnées, 6 nuls et 6 défaites! Un palmarès qui doit, aussi, permettre à l'Italie de se concentrer sur sa partie de Poznan sans se soucier de ce qui se passe à Gdansk.

Le Trap en embuscade

D'autant que la Squadra aura un adversaire de taille à l'Arena en la personne de Giovanni Trapattoni. Le "Trap", même à la tête de l'équipe certainement la plus faible du tournoi, se verrait bien jouer un mauvais tour à son pays, comme pour prouver à ses compatriotes que, malgré ses 73 ans, le Mister est encore à la page. Et il connaît suffisamment le Calcio pour avoir sa petite idée sur la marche à suivre pour y parvenir.

Prandelli, lui, pourrait bien changer de système c'est-à-dire revenir à une défense à quatre contre une Eire en 4-4-2 modulable qu'il s'agira de contrôler et de rapidement faire plier pour ne pas laisser l'euphorie gagner les "Boys in Green". En résumé, comme samedi avec le groupe A et dimanche avec le groupe B, la soirée de lundi sera on ne peut plus chaude dans les stades de l'Euro.

si/tai

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