Bert van Marwijk a pourtant tenté le tout pour le tout en titularisant Huntelaar en pointe, avec van Persie comme soutien. Tous deux ont au final été inexistants, même si "RvP" a beaucoup... marché. Surtout, le sélectionneur a retiré de son équipe le capitaine Van Bommel pour lancer dans la bataille un van der Vaart bien plus créatif. Un pari qui a failli être payant puisque le technicien de Tottenham, comme Podolski à Lviv avec l'Allemagne,
a fêté sa 100e cape en ouvrant la marque d'un magnifique tir du gauche (11e) et a touché du bois à la 83e - cela aurait pu faire 2-2 -, cette fois-ci du pied droit.
Souvenirs de 2006
La présence de van der Vaart dans une position plus reculée que d'habitude aurait pu être l'idée de l'année, si les Pays-Bas n'avaient pas eu une défense si fragile. Latéraux pas au niveau, paire axiale n'ayant jamais été la même au cours des trois matches, il était impossible de bâtir une équipe sur un sol aussi meuble. Or, forcément moins efficaces à la récupération au milieu sans Van Bommel, les Oranje ont été bien trop facilement mis en difficulté par des Portugais parvenant systématiquement à s'installer dans le camp adverse dès le cuir en leur possession.
Alors que le flanc droit Pereira-Nani a bien fonctionné, l'atout-maître de la Seleção a, enfin, été Cristiano Ronaldo, intenable sur la pelouse du Metalist et ayant fait passer à son opposant direct van der Wiel une affreuse soirée. Il a fallu deux tentatives au Madrilène pour trouver le bon réglage (un tir sur le poteau/16e et une tête repoussée par Stekelenburg/23e).
Compteur "Euro" débloqué
"CR7" a finalement débloqué son compteur Euro 2012 à la 28e, parfaitement lancé par Pereira après un dégagement manqué de Willems. Il a inscrit le 2-1 en concluant, à la 74e, une action de rupture menée tambour battant.
Ronaldo qui a encore tiré sur le poteau à la 90e avait sans doute des envies de revanche face aux Pays-Bas, lui le dernier rescapé côté portugais du huitième de finale du Mondial 2006 achevé avec quatre cartons rouges et seize avertissements et où il avait tout simplement eu la jambe... trouée après un "attentat" de Boulahrouz.
si/lper