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La Roja laisse un goût d'inachevé

Jesus Navas et la Roja se sont fait sérieusement bousculer par la Croatie. [REUTERS - Kai Pfaffenbach]
Jesus Navas et la Roja se sont fait sérieusement bousculer par la Croatie. - [REUTERS - Kai Pfaffenbach]
Loin d'afficher sa sérénité habituelle, l'Espagne a longtemps peiné face à la Croatie avant de s'imposer 1-0 sur un but de Jesus Navas en fin de match. Qualifiée pour les quarts de finale, la Roja a néanmoins laissé un goût d'inachevé qu'il lui faudra gommer si elle entend conserver son titre.

L'Espagne défendra bien son titre en quart de finale de l'Euro 2012. Les hommes de Vicente Del Bosque, vainqueurs 1-0 à l'Arena de Gdansk d'une Croatie dont on attendait plus, a fait le nécessaire sans toutefois convaincre, marquant à la 88e par Jesus Navas.  Elle sera accompagnée de l'Italie, qui est sortie victorieuse de son duel face à l'Eire (2-0).

A en croire l'impact qu'elle a mis dans chaque duel, la Croatie était visiblement arrivée à la conclusion que, pour battre la Roja, il fallait la bousculer. Au sens propre du terme. Une tactique que la sélection de Bilic n'a pu appliquer qu'une vingtaine de minutes, le temps pour les Ibères de comprendre comment anticiper les chocs et mettre en place leur propre arme de destruction massive: leur jeu de passes.

Sur le plan physique, les champions du monde et d'Europe ont aussi eu du répondant, à l'image d'un Sergio Ramos, vexé d'avoir été pris en défaut par Mandzukic et auteur sur ce dernier d'une intervention violente qui avait peut-être bien le poids d'un penalty (26e).

Attentisme coupable

Cette décision litigieuse de l'arbitre Wolfgang Stark ne saurait toutefois dédouaner complètement des Vatreni qui n'ont eu d'ardent que le surnom. Malgré des atouts offensifs certains et le génial Modric à la baguette, la Croatie n'est jamais vraiment allée chercher cette victoire dont elle avait besoin pour poursuivre son parcours.

Ce ne sont pourtant pas les moyens qui lui manquent, à l'image d'une tête d'Ivan Rakitic à la conclusion d'une rupture menée par Modric et sauvée par Iker Casillas de justesse. Si l'ancien international suisse espoir avait marqué à ce moment, l'Espagne aurait été provisoirement éiminée...

Samedi à Donetsk

A la 79e, toujours sous l'impulsion de Modric, "San Iker" a une fois de plus veillé au grain en repoussé une volée de Perisic. Sans être inquiétée dans le jeu, la Roja a eu chaud.

On l'a d'ailleurs sentie soulagée quand, sur une inspiration céleste de Fabregas, Iniesta - à la limite du hors-jeu - a pu offrir le ballon de la victoire à Navas. Certes, l'Espagne conserve son inégalable sens de la passe lui permettant de monopoliser le cuir. Mais les tenants du titre, au bout de leur trois rencontres de poule, ont quand même laissé une impression bizarre.

Xavi et ses partenaires connaîtront le nom de leur futur adversaire après les rencontres de mardi. Une chose est sûre: ils joueront à Donetsk (Ukr) samedi dans le troisième quart de finale.

si/adav

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