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Pronostic indécis pour le choc Angleterre-Italie

L'imprévisible Mario Balotelli a le bagage technique pour faire trembler la défense anglaise. [REUTERS - Nigel Roddis]
L'imprévisible Mario Balotelli a le bagage technique pour faire trembler la défense anglaise. - [REUTERS - Nigel Roddis]
Le dernier demi-finaliste de l'Euro 2012 sera connu dimanche soir au terme de l'affrontement entre l'Angleterre et l'Italie à Kiev (20h45). Une affiche dont il ne se dégage pas de favori clair tant les Three Lions et les Azzurri sont imprévisibles et difficiles à jauger de manière précise.

Le hasard donne parfois lieu à des réalités cocasses. L'Angleterre et l'Italie, deux nations qui comptent dans l'histoire du football, ne se sont en fait que très peu croisées par le passé. Tout compris, elle ne se sont affrontées que 22 fois. Et ce quart de finale ne sera que la septième rencontre officielle entre elles. Et pour l'heure, la balance penche fortement en faveur de la Nazionale.

L'Italie s'est en effet imposée neuf fois pour six nuls et sept défaites. Le bilan excluant les matches amicaux dessine encore mieux la domination transalpine: quatre victoires - dont une en phase de poules de l'Euro 1980 et dans la petite finale du Mondial 1990 -, un nul et une seule défaite, lors des éliminatoires de la Coupe du monde... 1978.

Retour à quatre avec Balotelli

Suspendue aux décisions tactiques de Cesare Prandelli depuis le début du tournoi, la presse italienne croit savoir que le Mister va opter dimanche pour le 4-3-1-2. Refroidi notamment par la défaite 3-0 contre la Russie en amical juste avant l'Euro ainsi que par le renoncement de Criscito (Calcioscommesse), le sélectionneur avait décidé de passer à une défense à trois centraux et deux joueurs de couloir contre l'Espagne (1-1) et la Croatie (1-1). Un alignement redonnant un peu plus de sûreté à la pourtant meilleure défense des qualifications (deux buts concédés) mais réduisant par définition la force de frappe de l'équipe.

Ainsi, contre une Angleterre qu'il attend défensive et procédant par contres, Prandelli serait tenté de rééditer le système plus classique sur lequel il avait déjà misé contre l'Irlande (2-0). Et, pour se frotter aux solides gabarits anglais et à leur jeu de tête érigé en culte, le Mister aura besoin de l'apport physique de Mario Balotelli (les Cassano, Di Natale ou Giovinco sont moins imposants), qui devrait ainsi retrouver une place de titulaire.

L'influence de Gerrard

Steven Gerrard et Roy Hodgson vont-ils trouver la bonne tactique pour battre l'Italie ? [Kirsty Wigglesworth]
Steven Gerrard et Roy Hodgson vont-ils trouver la bonne tactique pour battre l'Italie ? [Kirsty Wigglesworth]

L'Angleterre de Roy Hodgson entend pour sa part s'appuyer sur les quatre fondamentaux qui lui ont permis de s'extraire de son groupe: un esprit de corps fortifié après les nombreux coups durs reçus depuis un an, un Wayne Rooney décidé à jouer un grand rôle dans cet Euro, les bonnes prestations de joueurs comme Welbeck, Carroll ou Walcott et le rayonnement de son capitaine Steven Gerrard, pour l'instant impeccable dans le rond central.

Son coéquipier à Liverpool Glen Johnson voit d'un très bon oeil le retour au top de l'âme des Reds. "Cela fait tellement d'années que Steven est fantastique", déclare-t-il dans "The Guardian". "Mais avec le brassard, je pense qu'il se sent investi du devoir d'élever encore son niveau et je crois qu'il sait le faire comme personne.''


Le brassard de la discorde il avait été retiré en début d'année par la Fédération anglaise à John Terry contre l'avis du sélectionneur Fabio Capello qui avait ensuite démissionné pourrait donc bien devenir un des éléments du renouveau des Three Lions. L'Angleterre en aurait bien besoin, elle qui aime rappeler qu'elle est le berceau du football mais qui ne compte qu'un seul titre à son palmarès (championne du monde 1966) et qui n'a plus goûté à la saveur d'une demi-finale de grand tournoi depuis 16 ans et "son" Euro 1996.

si/scho

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