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L'Italie rejoint le dernier carré

Italie 1 [KEYSTONE - MICHAEL SOHN]
Même si elle ne faisait pas partie des favoris avant le tournoi, l'Italie est en demi-finale. - [KEYSTONE - MICHAEL SOHN]
Après le match ennuyeux entre la France et l'Espagne la veille, les amateurs de football ont pu se réconcilier avec leur sport favori grâce à la rencontre entre l'Italie et l'Angleterre. Engagé, vivant, passant rapidement d'un camp à l'autre, le dernier quart de finale de l'Euro a finalement vu l'Italie s'imposer (0-0/4-2 tab) au terme d'un duel de très bonne facture.

L'Italie a empoché, aux tirs au but (4-2), sa place pour les demi-finales de l'Euro 2012 face à l'Angleterre. Les deux équipes, qui en étaient restées à 0-0 après 120 minutes, ont été départagées par "il grande" Gianluigi Buffon, vainqueur de son duel face à Ashley Cole tandis que, dans la foulée, Diamanti pouvait conclure.

La qualification de l'équipe de Cesare Prandelli répond à la logique d'une rencontre où la Squadra a été supérieure à des Anglais courageux mais manquant de liant. Buffon et Cie en découdront avec l'Allemagne jeudi prochain à Varsovie.

Dominée dans le rond central pendant le premier quart d'heure, malgré une meilleure maîtrise collective, l'Italie a dû apporter quelques retouches pour pouvoir faire jeu égal avec le tandem adverse Gerrard-Parker. Ainsi De Rossi, demi gauche dans le 4-1-3-2 adopté par Prandelli, s'est peu à peu recentré pour laisser son couloir à Balzaretti, donnant presque immédiatement à la Squadra l'emprise de la rencontre.

Hart se démultiplie

De Rossi a du reste tenu un rôle central dans la prestation italienne. Le polyvalant et généreux demi de la Roma a une fois de plus démontré qu'il n'était pas seulement utile à la récupération, mais aussi en phase offensive. Mais il a joué de malchance quand sa demi-volée avec beaucoup d'effet, dès la 3e, a terminé sa course sur le poteau de Hart. Il a ensuite été maladroit quand, en position idéale car oublié par une défense anglaise pas toujours rigoureuse, il n'a pas su cadrer son essai (48e).

D'autres Azzurri ont essayé, sans succès, de prendre à défaut Hart. Le champion d'Angleterre a toutefois fait le nécessaire, notamment à la 52e et avec l'aide d'une bonne dose de chance. Hart a très mal négocié une lourde frappe de De Rossi (toujours lui) en la renvoyant sur Balotelli. Mais il a également pu s'interposer devant son coéquipier à Manchester City, concédant cependant encore un rebond dont Montolivo n'a pas profité comme il aurait dû le faire. Les Three Lions ont souvent eu chaud, comme sur ce centre anodin de Diamanti qui a encore touché le poteau à la 101e ou ce but de Nocerino justement annulé pour un tout petit hors-jeu à la 115e...

L'Allemagne veut laver l'affront de 2006

Solidaire et faisant le dos rond, l'Angleterre, assemblée à la va-vite par un Roy Hodgson nommé que trop récemment, a surtout inquiété Buffon à la 4e, sur un tir de Johnson, surpris de recevoir le cuir dans les six mètres, qui a permis de mettre à l'épreuve les réflexes du portier de la Juve. Rooney, malgré une énorme et visible envie de bien figurer, a manqué deux fois le coche en étant trop court sur un coup franc de Gerrard (77e) et une tentative de retourné (93e) finalement pas cadrée.

Et l'Allemagne de se frotter les mains elle qui, deux jours plus tôt, a sorti la Grèce après 90 minutes et qui bénéficie, de surcroît, de 48 heures de récupération en plus. Idéal pour jouer le remake de la demi-finale du Mondial 2006 (victoire italienne 2-0 a.p.).

si/bond

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